City Guide : Malaga

City Guide : Malaga

Pourquoi Malaga ? A vrai dire, au départ, je ne sais pas pourquoi j’ai choisi cette ville : simplement, l’an dernier, en rentrant de Turin, c’était clair dans ma tête : en 2024, j’irai à Malaga. J’avais même sélectionné quelques locations, dont une absolument parfaite avec vue sur la mer.

Sauf que, comme toujours avec moi, les choses ne se sont pas passées aussi simplement, et en cours d’année j’ai eu de nouvelles envies et moult hésitations : et si j’allais plutôt à Gênes ? Ou à Madère ? A Malte ? A Corfou (ça c’est à cause des Durrells) ? Finalement, en mai, lassée de la pluie et du froid, je suis revenue sur mon intuition première, car je voulais une destination où j’étais sûre d’avoir chaud et de ne pas voir une seule goutte d’eau à part celle de la mer.

Evidemment, entre-temps le superbe appartement avait déjà trouvé locataire, mais c’est le seul truc qui a cloché. J’en ai trouvé un autre mignon et assez près du centre, et Malaga s’est révélée une ville parfaite pour le style de fugue estivale que je voulais mettre en place et qui sera désormais celui de tous mes city trips annuels : visites le matin, plage l’après-midi. C’était parfait pour moi qui me ressource dans la beauté et la culture, mais aussi dans la mer.

Les essentiels

Les transports

– L’aéroport de Malaga est très près de la ville que l’on rejoint très rapidement en prenant les Cercanillas. La gare est située juste en face de l’aéroport, et permet de rejoindre en très peu de temps les deux gares de Malaga, Maria Zambrano et Malaga Central. Quant au taxi, le prix est de l’ordre de 20€ environ. L’atterrissage est le plus beau qu’il m’ait été donné de voir, avec demi-tour sur la mer : j’étais proprement émerveillée. L’aéroport lui-même est très grand, mais bien organisé (le contrôle de sécurité a été d’une rapidité assez étonnante, et les valises arrivent très rapidement).

– Je n’ai pas testé les transports en commun, le centre ville étant assez petit j’ai tout fait à pied.

Les températures

Quand j’ai dit que je partais à Malaga, tout le monde m’a demandé si je n’étais pas folle d’aller en Andalousie en juillet. Alors pour être claire : j’aime la chaleur, et c’est même la raison pour laquelle j’ai choisi cette ville, comme je l’explique plus haut : à 35° moi je suis très bien. Cela dit : oui, il fait chaud à Malaga, mais pas tant que ça lorsque j’y étais (après ma visite il y a eu une semaine de véritable canicule à plus de 40) : d’abord parce que comme dans toutes les villes maritimes, elle reste assez aérée. Ensuite c’est une ville qui est construite pour la chaleur, avec des petites ruelles très étroites et fraîches, des places ombragées où l’air circule bien.

Prévoir néanmoins des tenues légères, en matières respirables comme le coton. Pour les chaussures, j’ai tout fait en sandales parce que c’est avec ça que je suis à l’aise (je ne supporte pas les baskets l’été), mais attention, parfois, ça glisse.

L’argent

J’ai trouvé que, pour l’Espagne, Malaga était un petit peu chère mais j’imagine aussi que depuis que je n’étais pas allée en Espagne pour un long séjour, l’inflation est passée par là. Cela reste néanmoins une destination plutôt économique par rapport à la France.

La langue

C’est le point compliqué : je parle espagnol, mais je ne l’avais pas pratiqué depuis longtemps et j’ai eu tendance à le mélanger avec l’italien que je pratique chaque jour, mais il est tout de même assez bien revenu, et j’ai pu me débrouiller en complétant avec l’anglais lorsque j’étais coincée. En général, parce que parfois l’anglais lui-même n’était pas une option. Quant au français, oubliez-le, je n’ai croisé qu’une seule fois quelqu’un qui le parlait( mis à part les touristes français, évidemment).

Le monde

J’avais très peur, suite aux manifestations anti-touristes, de me retrouver dans une ville blindée de monde (j’imaginais une sorte de Santorin cauchemardesque), et pas du tout : oui, il y a un peu de monde mais honnêtement pas tant que ça, on peut se promener tranquillement dans les rues sans avoir à jouer les coudes, à part deux adresses dont je reparlerai plus bas je n’ai pas eu de mal à trouver de la place pour manger, je n’ai pas fait la queue dans les musées, et j’ai toujours pu poser ma serviette de plage au bord de l’eau.

Les horaires

Contrairement à la légende, la plupart des boutiques restent ouvertes toutes la journée, et jusque tard le soir, et dans les restaurants on vous servira bien avant 14h pour le déjeuner et 22h pour le dîner !

Que voir, que faire, que visiter à Malaga ?

Se promener au hasard dans le centre

C’est l’activité que je préfère dans une ville : m’y promener au hasard, et Malaga est parfaite pour ça. C’est très agréable, on tombe toujours sur des endroits magnifiques, des bâtiments qui valent le coup d’oeil et parfois on peut apercevoir des patios par les portes ouvertes (les patios sont ma nouvelle passion). A noter aussi le quartier Soho, pour son street art.

Le marché central d’Atarazanas

Le cœur de la scène culinaire de Malaga, où on trouve une multitude de producteurs locaux et de produits variés, dans un magnifique bâtiment. A ne pas manquer pour le plaisir des sens !

Iglesia de los Martires

Si vous me connaissez un peu, vous savez que je ne visite pas trop les églises, pour des raisons idéologiques mais aussi parce qu’ayant fait la première crise de panique de ma vie dans l’une d’elle lorsque j’étais adolescente, je m’y sens mal à l’aise. Mais : je prenais mon café en face de celle-ci, qui, de l’extérieur, ne paye pas trop de mine, et j’ai vu pas mal de gens y entrer, ce qui déjà m’a laissé penser qu’elle était peut-être intéressante, et comme il n’y avait visiblement pas de code vestimentaire (j’avais une robe à bretelles), j’ai tenté.

Et quel émerveillement ! L’Eglise, de style gothique mudéjar, est un régal pour les yeux, d’une richesse absolument incroyable !

Museo Carmen Thyssen

Ce musée n’était pas sur ma liste d’impératifs, mais finalement je me suis laissé tenter en passant devant, et j’ai bien fait : installé dans le Palais de Villalón, un magnifique édifice du XVIe siècle, le musée propose une collection permanente constituée d’œuvres d’artistes espagnols du XIXe siècle, et particulièrement d’artistes andalous, et clairement organisée : les anciens Maîtres, le paysage romantique et le costumbrisme, la préciosité et la peinture naturaliste. J’ai particulièrement été intéressée par les représentations de femmes, et notamment de gitanes et danseuses, et par le bâtiment lui-même !

L’Alcazaba (et le Théâtre romain)

Il s’agit d’une forteresse édifiée par les musulmans entre 1057 et 1063, intéressante de par sa fusion des cultures romaines, arabes et de la Renaissance, et par la magnifique vue qu’elle offre de la ville. En contrebas se trouve le théâtre romain.

Museo Picasso

Evidemment, on ne peut pas aller à Malaga sans penser à Picasso, qui y est né. Il existe d’ailleurs deux lieux qui lui sont consacrés, la Fondation dans sa maison natale et celui-ci, que j’ai choisi. C’est le musée le plus visité de toute l’Andalousie (et pourtant il n’y avait pas grand monde). Il se trouve dans le Palais de Buenavista, une référence de l’architecture andalouse du XVIe siècle absolument sublime, en plein centre historique de Málaga et possède une collection de 233 œuvres (mais pas d’œuvres emblématiques cela étant) qui permettent de découvrir l’ensemble de son travail (pas seulement en peinture) de manière chronologique. J’ai beaucoup apprécié cette visite qui permet d’embrasser la variété du talent de l’artiste.

Museo de Malaga

Gros coup de cœur pour ce musée tellement boudé des touristes que lorsque je suis entrée, ils ont cru à l’accueil que j’avais fait une erreur et cherchais le musée Picasso. Mais pas du tout, et j’ai tellement adoré ce musée, d’une richesse incroyable, que j’y suis restée des heures, à visiter tranquillement, quasiment seule. Il s’agit en fait de deux musées : un musée archéologique, qui m’a passionnée, et un musée historique des beaux-arts, que j’ai cru moins aimer au départ car on commence par l’art religieux qui n’est pas tellement ma tasse de thé mais que j’ai finalement tout autant apprécié ! A ne pas manquer donc, d’autant que l’entrée est gratuite pour les citoyens de l’Union Européenne.

Parque de Malaga et Palmeral de las sorpresas

Les deux permettent de faire un aller-retour en bord de mer. Le parc est très agréable et ombragé, et permet de se reposer un peu. Je l’ai pris presque tous les soirs pour aller à la plage. Quant à la promenade du port, elle est vraiment à voir.

Aller à la plage

C’était tout de même l’idée, à la base. Je n’ai pas eu de gros coup de cœur : les plages de Malaga que je pouvais rejoindre à pieds restent des plages urbaines plutôt sales et très bruyantes (pour moi qui suis habituée à l’Atlantique) mais cela reste agréable de pouvoir profiter de la mer l’après-midi. J’en ai testé deux : la fameuse Malagueta, qui était la plus proche, et où j’ai tout de même passé des moments très agréables (notamment parce qu’il y a des vendeurs de sangria qui passent et que boire une sangria sur sa serviette de plage, ça reste idyllique), même si elle est bondée. J’ai aussi testé San Andrès, beaucoup moins fréquentée et où j’ai trouvé des coquillages, mais à la sortie du port donc moyen.

Le dernier jour, à la Malagueta (puis à la cathédrale) je suis tombée sur les processions dédiées à la Vierge du Carmen, c’était assez intéressant.

De nombreux lieux manquent à l’appel : le château de Gibralfaro (je n’ai pas eu la foi de monter aussi haut), la cathédrale (pour les raisons mentionnées plus haut) et le Centre Pompidou notamment. Je ne suis pas non plus sortie de la ville sinon pour aller à Cordoue (on en parle jeudi) et je n’ai donc pas vu le pourtant magnifique a priori château de Colomares. Le Caminito del Rey, incontournable pour beaucoup, inutile même d’y penser. Je regrette juste de ne pas être allée à Nerja, mais c’était compliqué d’accès.

Où manger à Malaga ?

A peu près partout évidemment, et je n’ai encore une fois pas pu tester toutes les adresses que j’avais notées, mais j’ai particulièrement apprécié :

Pour le chocolate con churros : la casa Aranda

Attention, l’adresse est très courue, il faut donc soit y aller tôt (ce n’est pas mon genre), soit attendre qu’une place se libère et précipiter dessus (ce n’est pas tellement mon genre non plus), soit avoir de la chance (j’ai compté sur ça, et après un premier échec j’ai réussi à avoir une table). Cela vaut le coup : le chocolat est divin, et les churros croustillants à souhait.

Pour les pinchos : la taberna del pintxo

Attention, c’est subtil : il faut aller choisir ses pinchos froids à l’intérieur, et le prix dépend du type de bâtonnet (rond, long, plat). Ensuite les serveuses passent pour proposer des pinchos chauds. Quand on a terminé, la serveuse compte les bâtonnets dans l’assiette (je demande d’ailleurs comment ils ne se font pas gruger). Attention, l’addition monte vite mais c’est excellent, et les associations très originales.

Pour les pintxos et tapas : Casa Lola

Autre adresse très courue, j’ai réussi à y avoir une table le dernier jour grâce à la chaleur qui faisait fuir les autres des terrasses. Là encore, c’est très bon, très original et recherché, mais un peu cher.

Pour la vue : Terraza Catedral

Superbe rooftop : la vue est vraiment à couper le souffle et rien que pour ça, ça vaut le détour. Le personnel est sympathique, le plat que j’ai goûté très bon, et les prix corrects. Le tout est de le trouver, c’est subtil encore une fois : on y pénètre par le musée des jeux vidéos, au fond duquel se trouve un ascenseur.

Terraza Catedral

Pepa Revuelo

Pas foufou, c’était une adresse de repli (je n’avais pas trouvé de table à la Casa Lola) mais cela reste sympathique, la sangria était très bonne et les crevettes aussi !

Hierbabuena

Une petite adresse sympathique, qui avait l’avantage d’être à deux pas de mon appartement et j’y suis donc passée plusieurs fois prendre une sangria sur la terrasse très aérée et calme, et manger des tapas en revenant de la plage le dernier soir.

Où et que shopper à Malaga ?

En plus de mes habituels lieux de prédilection que sont les marchés et les supermarchés (Dia, en l’occurrence) :

Toutes les enseignes habituelles : calle Larios

C’est la rue du shopping à Malaga, que l’on ne peut pas louper et qui vaut le détour car elle est très typique avec ses voiles d’ombrage qui la recouvrent entièrement. On y trouve les enseignes habituelles, espagnoles ou non, et je n’ai pas trouvé les prix particulièrement attractifs. J’y ai juste racheté un boîtier à lunettes parce qu’on m’a volé le mien (oui, volé : je sais où je l’ai oublié et il a disparu) et que je suis tombée sur une boutique Ray Ban.

Des gadgets en tout genre : Ale Hop !

C’est l’enseigne espagnole de bidules type Hema ou Flying Tiger (que l’on trouve aussi), reconnaissable à sa vache en résine à l’entrée. Il y en a à tous les coins de rues, mais ils n’ont pas toujours forcément les mêmes choses. J’y ai trouvé quelques petits trucs sympas.

Pour les sucreries, Turon et autres : Sabor a España

Il y en a plusieurs, les boutiques sentent divinement bon et proposent des produits à base d’amandes, pistaches etc. et tout fait envie. Nonobstant, j’ai trouvé que c’était abominablement cher !

De jolis souvenirs pas kitshs : Petit Museo

A deux pas du musée Picasso, cette boutique regorge de jolies cartes et de souvenirs de qualité.

D’autres jolies choses : les boutiques des musées

C’est là où je trouve la plupart du temps les souvenirs que je rapporte. J’ai particulièrement apprécié la boutique du musée Carmen Thyssen, où il y avait notamment de très belles poteries artisanales, mais j’ai renoncé car j’avais peur qu’elle n’arrive en kit. Dommage…

Livres et papeterie : la Casa del libro

Très jolie librairie où j’ai pu acheter deux exemplaires du Petit Prince pour ma collection (et ils ont aimablement cédé à ma manie de vouloir le tampon de la librairie sur mes exemplaires) et mon prochain Moleskine !

Voilà, j’espère que cette petite visite de Malaga vous aura plu et vous aura donné envie de la découvrir, car je trouve qu’elle vaut vraiment la peine, mêlant parfaitement richesse culturelle et loisirs estivaux. Comme d’habitude, toutes les adresses précises (celles que j’ai testées et celles que j’avais repérées) sont à retrouver sur Mapstr !

13 réponses à « City Guide : Malaga »

  1. Avatar de lizagrece
    lizagrece

    Merci pour la visite détaillée et les conseils

    J’aime

    1. Avatar de Caroline Doudet

      Merci à toi pour ta visite !

      J’aime

  2. Avatar de Miss Zen

    Moi aussi les Durells m’ont poussé vers Corfou mais finalement j’ai opté pour la Crête : un vrai rêve. Pas de regret.

    Je suis contente de lire que tu as passé de belles vacances qui répondaient au même brief que le mien : chaleur et PAS de pluie !

    Aimé par 1 personne

    1. Avatar de Caroline Doudet

      J’adorerais aller en Crète mais j’ai tout de même un peu peur de la foule, mais je suis heureuse que tu y aies passé un magnifique séjour !

      J’aime

  3. Avatar de Matatoune

    Une ville attachante que j’ai préféré visiter l’hiver 😉

    J’aime

    1. Avatar de Caroline Doudet

      L’hiver ça doit être différent ! Là je voulais aussi la plage donc forcément…

      Aimé par 1 personne

  4. Avatar de Escapade à Cordoue – Caroline Doudet

    […] ma petite escapade en dehors de Malaga, j’ai longtemps hésité : à l’origine, je voulais aller à Nerja, mais ce […]

    J’aime

  5. Avatar de 8 trucs que je rapporte de voyage et qui me permettent d’en profiter des mois – Caroline Doudet

    […] de sauce à la pistache rapportée de voyage. Après je ne suis pas toujours très maline : de Malaga, j’ai rapporté deux bouteilles de sangria, que l’on trouve bêtement au supermarché […]

    J’aime

  6. Avatar de Dans un grand vent de fleurs : fêtes de Saint-Fiacre 2024 – Caroline Doudet

    […] je le disais récemment dans mon article sur Malaga, je ne visite pas trop les églises, parce que je m’y sens oppressée. Mais, chaque année, […]

    J’aime

  7. Avatar de Voyage en solo : pourquoi partir et comment lever les résistances ? – Caroline Doudet

    […] Plus personne ne s’étonne de mes excursions seule avec moi-même : pour mon entourage, c’est une telle évidence que ce serait si je ne partais pas qui serait étonnant. Pour moi, c’est une question d’équilibre et de ressourcement : j’aime être chez moi, mais j’ai besoin, de temps en temps, de partir quelques jours ailleurs pour penser autrement, et découvrir de nouvelles choses mais à mon rythme. Deux fois par an, même si j’aimerais en ajouter une troisième : au mois de mai, je pars en voiture sur un long week-end pas très loin de chez moi. Et au mois de juillet, je pars une semaine à l’étranger. […]

    J’aime

  8. Avatar de Voyage en solo : choix de la destination et visualisation – Caroline Doudet

    […] j’irais à Lisbonne. L’an dernier en rentrant de Turin, j’avais déjà des vues sur Malaga (même si, comme je l’explique dans l’article, ça a varié à un moment). Et je […]

    J’aime

  9. Avatar de Mes favoris de septembre 2024 – Caroline Doudet

    […] année, j’ai eu envie de confectionner un livre photo avec mes clichés de Malaga, afin de pouvoir plus facilement en profiter (sachant que toutes les fins de mois j’efface […]

    J’aime

  10. Avatar de Favoris des favoris de 2024 – Caroline Doudet

    […] j’ai adoré cet endroit fabuleux où on sent planer l’âme de l’écrivaine, et le musée de Malaga, où j’ai passé plusieurs heures merveilleuses […]

    J’aime

Répondre à lizagrece Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Je suis Caroline !

Portrait plan américain d'une femme châtain ; ses bras sont appuyés sur une table et sa maingauche est près de son visage ; une bibliothèque dans le fond

Bienvenue sur mon site d’autrice et de blogueuse lifestyle, sur lequel je partage au quotidien ma manière poétique d’habiter le monde !