Les cinq langages permettent de révéler le potentiel orgasmique qui est en nous. Ils donnent des réponses concrètes à nos difficultés et des solutions claires pour retrouver un équilibre qui nous rende heureux dans notre sexualité. Tout comme ils nous permettent d’approfondir, de continuer à jouer, à explorer, à être curieux et créatif quand tout va bien ! La sexualité est un terrain de jeu merveilleux ! Surtout lorsque nous en explorons les différentes dimensions.
Tout comme nous ne parlons pas tous le même langage de l’amour, nous ne parlons pas tous le même langage sexuel, qui est l’expression de nos désirs et de nos préférences propres, mais aussi de nos peurs et de nos blessures. Dans cet essai, fruit de son expérience de sexothérapeute, Margot Fried Filliozat nous explique comment comprendre notre propre langage, développer les autres, et se rejoindre au sein du couple.
Dans un premier temps, elle pose les éléments de base, et notamment la notion de « langage porte d’entrée » : comme nous n’entrons pas dans une maison par la fenêtre mais bien par la porte, nous n’avons pas tous la même manière d’entrer dans les moments intimes, raison pour laquelle nous pouvons nous sentir bousculé ou agacé lorsque l’autre nous aborde avec son propre langage et non le nôtre. Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas parler tous les langages, et d’ailleurs notre langage porte d’entrée n’est pas nécessairement celui que nous « parlons le mieux », simplement c’est celui qui mène aux autres. En fin de partie, un quizz accessible par QR code permet de découvrir quel est notre langage porte d’entrée.
Ensuite, Margot Fried Filliozat développe en détails chacun des cinq langages : le langage mental, le langage émotionnel, le langage sensuel, le langage physique et le langage énergétique. Enfin, elle interroge la manière de se rejoindre dans le couple, lorsqu’on ne pratique pas le même langage.
Lorsque j’ai lu cet essai, ma carte de Tarot de la semaine était La Tour, la carte de l’illumination, et c’est exactement ce que j’ai vécu avec cette lecture : une révélation existentielle. En fait, j’étais persuadée que ma porte d’entrée était sensuelle, et en réalité elle est physique. Le langage physique est d’ailleurs le langage qui est surreprésenté, dans une version pervertie par la pornographie (alors que l’érotisme, selon moi, utilise justement tous les langages). Mais cela m’est apparu comme une évidence qu’en effet, la sexualité est le seul moment de ma vie où je suis pleinement dans mon corps, et pas du tout dans ma tête, ni même dans mes émotions, au contraire même : comme mon langage porte d’entrée nourrit un besoin et protège quelque chose, c’est à partir de lui que j’accède aux autres, que je peux parler et verbaliser (j’ai beaucoup de mal avec le blabla avant et pendant, mais après ça va, je veux bien discuter), accéder à l’intimité émotionnelle, etc.
Forte de cette découverte, qui m’a fait comprendre que je prenais parfois les choses dans le mauvais sens, j’ai cherché à approfondir avec un test complémentaire proposé par Margot Fried Filliozat (payant, mais ça vaut la peine). Tout d’abord, le test donne un résultat plus complet concernant la porte d’entrée, et effectivement si le physique est bien en tête chez moi, il est suivi de près par le sensuel ; émotionnel et énergétique peuvent convenir. En revanche, si on essaie le mental, où j’ai un résultat très faible, je vais me retrouver complètement bloquée. Ce n’est pas du tout ma porte d’entrée.
Ce qui ne veut pas dire encore une fois que je ne le pratique pas : en réalité, notre langage porte d’entrée n’est absolument pas une case qui nous définirait, et les langages se nourrissent les un des autres : ils sont les cinq dimensions de l’expérience sexuelle, qui nous mènent à la plénitude.
Et c’est là qu’entre en jeu la deuxième partie du test, qui nous révèle notre score dans les cinq langages. Il ne s’agit évidemment pas d’une compétition, même si je dois admettre qu’avoir un score élevé dans les cinq m’a fait plaisir. Mais ce qui est intéressant, c’est que parfois, on a un score très bas dans notre langage porte d’entrée (ce qui s’explique par le fait que, comme je l’ai dit plus haut, la porte d’entrée nous protège, et elle peut donc être fermée) ; ce n’est pas mon cas, en revanche, il se trouve que le langage mental, qui n’est pas du tout ma porte d’entrée, est pourtant celui dans lequel j’ai le plus haut score ! Les résultats du quizz nous permettent alors d’explorer les difficultés que nous pouvons rencontrer dans chaque langage, et je dois dire que c’est d’une justesse assez impressionnante.
Bon, je me rends compte que mon article porte finalement davantage sur le test que sur le livre lui-même, qui m’a passionnée, comme vous pouvez vous en douter : même sans le test complet, il permet de comprendre beaucoup de choses, et de s’interroger sur la manière dont nous même parlons le langage de la sexualité, et comment nous pouvons nous épanouir en développant de nouvelles perspectives. S’interroger sur sa manière de parler la sexualité est aussi un puissant outil d’introspection, qui permet d’aller au cœur de son être : comme je le dis toujours, reprenant Anaïs Nin, l’érotisme est une des clés de la connaissance de soi. C’est un travail de l’ombre : mettre en lumière ce qui est caché, les potentiels non réalisés.
Et je crois qu’avec ces langages, il n’est pas seulement question de sexualité et d’érotisme : il est question de rapport au monde.
Les 5 langages sexuels (lien affilié)
Margot FRIED FILLIOZAT
Robert Laffont, 2024









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