Retrouver la sensualité

Un de mes grands sujets d’exploration intime du moment, c’est la question du corps. L’autre jour, quelque chose m’a sauté aux yeux (ou plutôt à l’esprit), qui semblait évident mais ne m’avais pourtant jamais frappée : j’avais avec mon corps une relation parfaitement incohérente.

D’un côté, la sensorialité et la sensualité sont essentiels pour moi : je suis toujours enchantée par les odeurs, les textures douces, les plaisirs gustatifs. Je suis donc particulièrement attentive à tout ce qui est vêtements, bijoux, parures, cosmétiques, et en un sens, je pourrais dire que je prends grand soin de mon corps.

Et pourtant, je me suis rendu compte que, d’un autre côté, je n’y prêtais absolument pas attention. Je mangeais mal, et je ne faisais aucun sport.

Lorsque j’ai travaillé avec Les Cinq langages sexuels, j’ai ainsi appris que mon langage porte d’entrée était le langage physique, et que mes langages de prédilection étaient le langage physique et le langage sensuel, mais que c’était là aussi que j’avais certaines difficultés. Si je mentionne cet ouvrage, c’est parce que je pense qu’il est à l’origine du double déclic que j’ai eu dernièrement, et qui m’a conduite à prendre certaines mesures. Pas drastiques, parce que je me connais, mais tout de même.

La première concerne la nourriture. En fait, j’ai toujours eu un rapport de plaisir avec elle : je n’ai aucun trouble du comportement alimentaire, pas d’addictions, mais par contre je suis très gourmande, j’aime bien manger, explorer les saveurs ; le corollaire est que je préfère ne pas manger que manger quelque chose que je trouve sans intérêt. Pour moi, équilibre alimentaire égale souffrance et frustration, et j’en ai déjà suffisamment, des frustrations.

J’ai donc procédé à un rééquilibrage alimentaire, aidée en cela par l’ouverture d’un Fresh près de mon travail, auquel je me rends chaque semaine en quête de produits suscitant mon intérêt, et la variété m’aide. Ce qui a changé, c’est que je mange moins de plats à base de fromage fondu (j’ai bien dit moins, pas plus du tout), et davantage de légumes et de fruits, comme je le fais d’ailleurs l’été (mais j’ai du mal avec toutes les dimensions de l’hiver, y compris sur un plan gustatif). Mais sans mettre de côté le plaisir : je ne cuisine pas mes légumes à l’eau ni à la vapeur, j’ajoute parfois de la crème. Et il est hors de question que je me passe de sucre. D’ailleurs, je mange un peu de chocolat chaque soir. Et beaucoup de fruits.

J’ai aussi participé au Dry January : je n’ai pas une énorme consommation, mais j’avoue un penchant pour un bon verre de vin avec le repas. Mais là encore pour une question de plaisir (je déteste l’eau plate : ça n’a pas de goût, donc aucun intérêt). Et je me suis rendu compte que le vin sans alcool (étonnamment vraiment gustativement parlant proche du vrai) et les boissons au gingembre faisaient tout aussi bien l’affaire. Même si j’ai fait une entorse lors d’une soirée récente.

Mais le plus gros changement vient du sport. J’ai toujours haï faire du sport, donc je n’en faisais pas. Je n’aime pas avoir mal, je n’aime pas transpirer, je n’ai aucune notion de « dépassement de soi » en la matière (moi j’essaie de me dépasser intellectuellement) et je pense que j’ai été traumatisée par les moqueries des autres élèves au cours de ma scolarité. Pour moi faire du sport, c’est se faire souffrir, et je n’en ai pas besoin merci. J’ai fait un peu de yoga, de Pilates à une époque mais ça me gonflait de devoir sortir de chez moi à 19h, surtout l’hiver. J’aime nager, mais la piscine près de chez moi est réservée aux scolaires aux horaires où je voudrais y aller (pas le soir à 19h, donc). Et j’aime marcher : l’été, quand je suis en voyage notamment, je fais des kilomètres sans aucun problème. Alors je me suis dit (puisque c’est la mode) pourquoi pas un tapis de marche ?

Je sais, je vous ai déjà parlé de mon tapis la semaine dernière. Le fait est que, depuis que je l’ai, je marche absolument tous les jours, sans avoir besoin d’essayer (peine perdue) de me motiver à sortir dans le froid. J’imagine qu’il me sera moins utile aux belles saisons, et que je pourrai le ranger à un endroit de l’appartement où il tiendra moins de place (là il est dans mon entrée, ça gâche un peu l’esthétique mais passons). Et je considère que c’est déjà très bien, d’être disciplinée pour ça.

Alors les changements sont subtils, mais réels : je me sens beaucoup moins dissociée vis-à-vis de mon corps, beaucoup plus consciente aussi. Dans un juste milieu dans lequel je ne considère plus mon corps uniquement comme un vecteur de gratifications immédiates et que j’oublie le reste du temps. Mais ça, nous en reparlerons, des gratifications immédiates, car j’ai beaucoup à dire.

2 réponses à « Retrouver la sensualité »

  1. Avatar de lizagrece
    lizagrece

    Le vin sans alccol en contient de manière infime. Il devrait avoir une autre appellation pour ne pas tromper le concommateur

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    1. Avatar de Caroline Doudet

      C’est très subliminal…

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Portrait plan américain d'une femme châtain ; ses bras sont appuyés sur une table et sa maingauche est près de son visage ; une bibliothèque dans le fond

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