J’ai toujours trouvé qu’il y avait quelque chose de poétique, dans les listes, dont je suis comme qui dirait maniaque. J’imagine qu’il y a, dans cette obsession, un effort pour tenter de mettre de l’ordre dans le chaos du monde, de le circonscrire. Un effort, aussi, pour pallier les défauts de la mémoire.
Il y a au premier chef la liste des courses, tel un inventaire à la Prévert, et la longue liste des choses à faire.
La liste de tout ce qu’il faut mettre dans la valise pour partir en voyage.
La liste des livres à lire.
Chaque mois ou presque, ici, la liste de mes favoris, des choses vues et aimées, la liste des produits terminés.
La liste des films et séries préférés.
Et toutes ces listes peu utilitaires comme faisait Sei Shônagon dans ses notes de chevet.
Liste des hommes aimés.
Choses qui rappellent un doux souvenir du passé.
Les fleurs préférées du printemps.
Les odeurs qui rendent nostalgiques.
Les plats qui transportent en enfance.
Les lieux où l’on est allé.
Les choses que l’on veut faire avant de mourir.
Les choses qui nous désolent.
Les choses détestables, et celles qui ne le sont pas.
Les choses qui font battre le cœur.
Les fêtes qui nous ont transporté de joie.
Les gens que l’on aimerait rencontrer.
Les livres qui ont changé notre vie.
Les choses qui ont apporté de la joie dans la semaine.
Et le summum : la liste des listes.









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