L’autre jour, alors que je revenais d’un énième petit tour en brocante avec des pots dont je me demandais comment j’allais les intégrer à ma décoration intérieure, j’ai eu ce fantasme : une petite boutique où j’aurais vendu des plantes, des objets artisanaux, des objets chinés, quelques vieux livres et sans doute un peu de papeterie, des cristaux aussi. Je ne sais pas si vous connaissez la série The Good witch, mais l’idée était vraiment une petite boutique comme celle de Cassie, où les gens se sentiraient bien. Je me suis vue dans la boutique et je me suis sentie bien. Ce n’est absolument pas un projet, je sais très bien que le commerce ne me conviendrait pas. Ce n’est pas non plus une question de réalités parallèles. Je ne crois pas qu’il y ait un univers où je vends des livres, des clochettes et des bougies.
Mais cela m’a rappelé un des exercices de Julia Cameron dans Libérez votre créativité. Une liste de ce qu’on aurait pu être, de nos vies rêvées. Juste le rêve, le fantasme, sans les tracas et les complications matérielles de la réalité. Simplement parce que cela indique quelque chose qui veut croître en nous, une part de notre créativité et de notre personnalité. Et ensuite, on peut voir comment on peut mettre davantage de certains aspects de cette vie imaginaire dans notre vie réelle.
Certaines de ces vies imaginaires peuvent correspondre à des envies que l’on a eu enfant, mais pas toujours : certains rêves d’enfants ne sont pas du ce dont on a envie aujourd’hui (j’ai voulu être vétérinaire, avocate : cela n’éveille plus le moindre frémissement aujourd’hui), alors que d’autres envies sont récentes.
D’abord, ma première vie imaginaire est celle de journaliste, et en particulier journaliste voyage/nourriture. C’est quelque chose à quoi j’ai réellement pensé, enfant, puisque ce que je voulais, c’était écrire, mais je ne me suis jamais rêvée en grand reporter. Mais mener une vie de voyage, d’expériences, de découvertes. C’est ce que je fais en partie avec le blog, même si j’aimerais le faire davantage.
Ensuite, photographe. Mon intérêt pour la photographie est venu assez tard, et je ne l’exploite sans doute pas assez depuis que je n’ai plus de reflex. Néanmoins au quotidien je prends des dizaines de photos, je suis fascinée par les détails, les ambiances, les jeux de lumière, et les fleurs. Parfois je suis titillée par l’envie de m’offrir un nouveau boîtier, je suis toujours en quête dans les brocantes d’un reflex argentique en état de fonctionner, mais le téléphone finalement me convient, parce que je l’ai toujours avec moi. Ce qui m’intéresse avec cette vie rêvée, c’est de montrer le beau, que l’on ne voit pas toujours. Je mets de cette vie-là dans le blog et sur Instagram.
Le métier d’archéologue m’a également tentée, à une époque, en grande partie sans doute à cause du fantasme Indiana Jones / Lara Croft, mais aussi à un réel intérêt pour le passé lointain, les anciennes civilisations et les mythes, et les anciennes religions. Cette vie imaginaire, je la retrouve dans mes recherches pour le projet déesse.
Un autre intérêt est pour la vie de curatrice d’art, conservatrice de musée, organisatrice d’exposition. Mon goût prononcé pour les musées et les expositions est venu assez tard, en revanche depuis toute petite je suis une collectionneuse de collections : j’ai toujours aimé chercher de nouvelles pièces pour ma collection du moment, les choisir, les sélectionner, les mettre en valeur, ce qui me ramène d’ailleurs à mon fantasme de petite boutique, et au fait que le beau, l’esthétique est essentiel pour moi. Cet aspect, je le retrouve dans ma décoration intérieure, dont il est essentiel pour moi qu’elle me nourrisse et qui est à l’opposé du minimalisme.
Et enfin, psychologue parce que je suis passionnée par la vie de l’esprit, et par l’inconscient, et je nourrit cet aspect par de nombreuses lectures sur le sujet.
Je n’ai pas mis écrivain : ce n’est pas une vie rêvée, imaginée, fantasmée, c’est une vie réelle, même si ma vision n’est encore que partiellement concrétisée. En revanche, toutes ces vies imaginaires nourrissent l’écrivain en moi, et écrire me permet de nourrir tous ces aspects.
Et vous, quelles sont vos vies imaginaires ? Comment pourriez-vous les intégrer dans votre vie réelle ?









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