Petite philosophie des fleurs

Il y a une petite philosophie de la mer. Il y a une petite philosophie des oiseaux. Mais je n’ai pas trouvé de petite philosophie des fleurs, alors que ces beautés nous apportent également beaucoup de leçons.

J’ai donc décidé de faire la mienne. Que m’ont appris les fleurs, après toutes ces années à les observer et à en faire un sujet d’écriture ?

La beauté est essentielle

Le plus grand rôle des fleurs dans le monde, c’est d’y apporter de la beauté, des couleurs, réjouir les sens. Certes certaines fleurs donnent ensuite des fruits, elles permettent aux abeilles de produire leur miel, et on peut parfois les manger, mais essentiellement, leur rôle est d’être belles. Et de sentir bon. Et comme la nature ne fait rien en vain, on peut en tirer la conclusion que : la beauté n’est pas superflue, elle est au contraire quelque chose d’essentiel.

Finalement, les fleurs, ce sont les artistes de la nature !

On ne peut pas fleurir continument

Je ne suis pas botaniste, mais il me semble qu’aucune fleur ne fleurit en continu du 1er janvier au 31 décembre. Elles s’épanouissent le temps de leur saison, puis se reposent, nous rappelant que c’est ainsi que va la vie et ses cycles : nous ne pouvons pas être, tout le temps, dans l’activité et dans l’expansion.

Il faut respecter ces périodes de repos, où on semble ne rien faire et même, parfois, être comme mort, à l’image de mon hortensia en hiver, dont j’ai bien cru l’an dernier que je l’avais perdu, avant qu’il ne se réveille gentiment au printemps. C’est en se reposant, en cessant de vouloir fleurir tout le temps, que l’on reprend des forces pour des fleurs encore plus belles.

Et lorsque la saison de fleurir est là, il faut en profiter et cueillir le jour !

Chacun son rythme et sa saison

Toutes les fleurs sont différentes, et toutes ne fleurissent pas en même temps. Chacune à sa saison : le camélia est précoce et explose de couleurs à la fin de l’hiver et au début du printemps, puis viennent les pivoines, les roses jusqu’aux premier feux de l’automne, comme les dahlias. D’autres fleurissent en automne, voire en hiver.

Parfois, lorsque nous regardons la vie des autres, nous avons le sentiment d’être en retard. Ce n’est pas le cas : c’est simplement que nous appartenons à une variété plus tardive, qui fleurit plus tard dans la saison. Nous sommes des late bloomers.

On ne fait pas pousser une fleur en tirant sur sa tige

Les fleurs poussent à leur rythme. Il ne sert à rien de leur dire de fleurir, de se fâcher. Il faut être patient. Leur destin de fleur est de fleurir, elles le feront, mais lorsque le moment sera venu pour elles. Parfois elles restent longtemps au bord du fleurissement, on sent qu’elles vont bientôt s’ouvrir et pourtant, elles ne le font pas. Et un beau jour, elles éclosent soudain. Parce que le changement peut prendre longtemps avant de se manifester brusquement.

Alors il ne sert à rien de s’impatienter, que ce soit envers nous ou envers les autres. On ne peut pas obliger une fleur à fleurir : elle le fait lorsque c’est le moment pour elle.

Nous avons tous des besoins différents

Certaines fleurs s’épanouissent à mi-ombre, et d’autres en plein soleil. Il leur faut plus ou moins d’arrosage. Un sol plus ou moins riche, acide, drainé. Certaines sont des guerrières, qui peuvent pousser à peu près partout, quand d’autres jouent un peu les divas et demandent beaucoup de soins.

Ainsi sommes-nous : nos besoins pour nous épanouir ne sont pas les mêmes. Et il ne sert à rien de donner du sel à quelqu’un qui manque de sucre.

Parfois, il faut lutter contre les éléments pour accomplir son destin

Certaines fleurs poussent là où elles ont été invitées. D’autres doivent lutter, comme mon tournesol de l’an dernier : la graine était issue d’un mélange pour les oiseaux, et comme les miens n’aiment pas les graines de tournesol, elle avait été balancée par l’un d’eux et s’était retrouvée dans le pot du camélia. Plantée n’importe comment, dans un sol peu adapté, elle s’est cachée pour échapper à ma vigilance, a poussé presque sans eau et sans soleil. Pour finir par devenir un beau tournesol lumineux.

Il s’est battu pour pousser et réaliser sa mission de vie de graine. Et c’est aussi, parfois, ce que nous devons faire : nous ne sommes pas à notre place, tout semble se liguer pour nous empêcher de pousser, nos besoins ne sont pas toujours comblés, et nous devons nous battre sans relâche pour nous réaliser.

La taille est nécessaire

Nous n’en avons pas toujours envie, de tailler les rosiers, le camélia, l’hortensia : nous avons l’impression de leur faire du mal, de les abîmer, et surtout, nous pensons parfois que cela va les affaiblir, et qu’ils seront moins beaux. C’est tout le contraire : enlever ce qui est superflu renforce la plante, et elle est ensuite encore plus belle.

Et c’est ainsi qu’il faut faire parfois dans nos vies : du ménage. Sacrifier ce qui n’est plus utile, est en trop (mais pas tout ratiboiser non plus comme dans la fable de La Fontaine « le philosophe Scythe ») pour laisser de la place à ce qui est vraiment important.

Et vous, que vous ont appris les fleurs ?

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Je suis Caroline !

Portrait plan américain d'une femme châtain ; ses bras sont appuyés sur une table et sa maingauche est près de son visage ; une bibliothèque dans le fond

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