La nostalgie

L’autre jour, je m’interrogeais sur ce qui me rendait nostalgique, et sur ce que c’était, finalement, que la nostalgie, ce parfum venu du passé. En occident, nous avons tendance à l’assimiler à la tristesse, celle des choses révolues, enfuies, que nous ne retrouveront plus. Au Japon, il s’agit au contraire d’un sentiment doux, et heureux : la joie d’avoir vécu ces moments, même s’ils ne sont plus.

Quand je dis « en Occident » et « au Japon », ce n’est pas tout à fait vrai : bien sûr, il y a des tendances dans la manière dont une culture voit le monde. Mais c’est aussi une question d’individu, et, je crois, de moment dans la vie : longtemps, je me suis attachée au passé, certaines odeurs (je suis très olfactive), certains plats. En travaillant sur mon voyage poétique consacré aux cinq sens, je me suis rendu compte d’ailleurs qu’il y était beaucoup de ça : les souvenirs qui surgissent à l’occasion d’un parfum, d’un goût ou d’une musique, heureux ou non, d’ailleurs, mais puisqu’on parle de nostalgie, on va rester sur les souvenirs heureux, ceux qu’on chérit.

Bien sûr, il y a parfois de la tristesse, lorsque les souvenirs sont liés aux gens qui ont disparu et aux amours mortes. Mais le plus souvent, aujourd’hui, ma nostalgie est plus joyeuse : longtemps je me suis attachée au passé parce qu’il était plus doux que le présent, et plus fiable que l’avenir en qui je n’avais pas trop confiance. Aujourd’hui, le présent est plus doux, la plupart du temps, et l’avenir me fait des signes gentils, je crois. Alors la nostalgie est plus heureuse.

Samedi, j’ai reçu le ruban que j’avais commandé pour la machine à écrire que j’ai récupérée cet été, et je me suis donc un peu amusée avec. Ce n’est pas la même que celle avec laquelle je m’amusais enfant (j’en ai d’abord eu une jouet, puis une vraie Olivetti qui pour l’instant demeure introuvable). Mais le bruit des touches me rappelle tout de même ces moments passés à écrire « comme un écrivain » et à me rêver telle. Il y a quelque temps, peut-être que j’aurais eu un pincement au cœur en pensant aux rêves évanouis. Aujourd’hui, le rêve est ressuscité et j’ai souri en pensant qu’heureusement pour les oreilles des voisins d’écrivains, on avait trouvé des outils plus silencieux…

Objectif : 2021

Comme je vous le disais hier, je suis prête à attaquer 2021 de pied ferme… depuis déjà plus d’un mois, alors même que je vais encore cultiver mon originalité mais au final, comme j’en parlerai dans mon bilan annuel, 2020 m’a tout de même apporté des choses intéressantes ; mais justement, on va dire qu’il faut que je me propulse en avant vers 2021, sauf si 2020 m’apporte aussi ce que je lui ai demandé pour le solstice et la grande conjonction (encore que ça ne remette rien en cause, au contraire). Bref, nous verrons.

Revenons à 2021. Il se trouve que je change de bullet journal en plus de changer d’année, et que changer de bullet journal, c’est tout un art en plus d’être tout un symbole. En fait, il y a quelque temps, j’ai été aspirée dans une espèce de vortex de videos « plan with me » sur Youtube, et je me suis rendu compte que non seulement je pouvais faire un effort supplémentaire niveau « décoration » (ce que j’ai fait, et je suis plutôt contente : je reste simple tout en produisant quelque chose de plus agréable à l’œil, et on sait combien l’esthétique est primordiale pour moi), mais aussi que je n’exploitais pas pleinement cet outil : dès le départ j’ai simplifié le système, notamment les puces, et ça je garde, mais il y avait des types de pages que je n’utilisais pas alors que je pense que ça sera utile. Comme j’ai de vrais projets pour 2021 j’ai décidé de vraiment m’organiser de manière rigoureuse afin d’optimiser le temps.

Pour le support, je reste sur le Leuchturmm1917 A5 à points, mais en version « premium » cuivrée : ça brille, c’est parfait pour une année où j’ai décidé de briller aussi, et cela donne à 2021 (et à moi-même) le message que j’investis vraiment sur moi et sur lui (ou elle ?). Pour l’intérieur, j’ai surtout travaillé, pour le moment sur les pages d’ouverture (avant le premier mois) : le « future log » de l’année avec plein d’échéances (j’espère) et notamment quelques formations et masterclass (toujours dans l’optique « investir »), les projets et objectifs, des listes diverses. Après on passe à janvier…

Et comme un changement n’arrive pas seul, j’ai aussi un nouveau carnet tout beau pour le calendrier éditorial du blog, et plein plein d’idées !

Je vous avoue qu’en ces pires journées de l’année, ça fait du bien de faire des projets même si tous ne verront peut-être pas le jour en 2021 certaines choses exigent une planification plus longue). Les 3 semaines avant le solstice sont toujours les plus déprimantes, chaque année, quoi que je fasse : il fait gris en plus de faire froid, je suis fatiguée et je n’ai qu’une envie : rester roudoudounée chez moi. Cette année c’est encore pire évidemment, avec les masques je n’ai strictement pas envie de sortir pour quoi que ce soit (enfin si, il y a un « truc », toujours le même d’ailleurs, qui m’aide à sortir de sous la couette, mais ce n’est pas toujours suffisant) mais y suis bien obligée. Je ne suis même pas allée faire de courses de Noël. Alors mettons du brillant, et accueillons dignement cette année qui arrive !

Et vous, des projets pour 2021 ?