Seul l’insomniaque connaît la douceur du sommeil retrouvé (Stefan Zweig)
La rentrée est là, et avec elle son cortège de résolutions pour être en bonne santé : manger sain, faire du sport, bien dormir. Or selon l’Inserm, l’insomnie toucherait entre 15 et 20% de la population, sans compter ceux qui sans être insomniaques ont un peu de mal à s’endormir.
Dans mon cas, ces problèmes de sommeil viennent du fait que l’essentiel du temps, je dois me plier à un rythme qui n’est naturellement pas le mien : je suis productive le soir et la nuit, on comprend donc que me coucher et me lever tôt est un vrai problème. Je vous avais parlé du simulateur d’aube, qui a résolu le second.
Reste le premier : lorsque j’essaie de me discipliner et que je vais au lit de bonne heure, je ne m’endors pas, parce que ce n’est pas encore mon heure, encore moins lorsque je rumine les choses négatives de la journée qui vient de s’écouler, ou que j’angoisse sur celle qui arrive. Plus fréquemment, puisque c’est le moment où je suis la plus créative, des idées de toutes sortes m’assaillent et je dois me retenir pour rester couchée.
J’ai donc testé Dodow. Créé en 2015 par quatre français insomniaques, l’appareil promet de vous aider à vous endormir.
Comment ? Le principe repose sur une idée ancienne que la technologie rend accessible à tous. Dodow est un petit objet rond, qui ressemble à une soucoupe volante, que l’on pose sur sa table de nuit. Au moment de s’endormir, on touche la surface tactile, une fois pour le mode 8 minutes, deux pour 20 minutes. Dodow projette alors au plafond un halo de lumière bleue à l’intensité réglable, lumière qui s’étend, et se rétracte : on inspire, on expire en respiration abdominale, en se synchronisant sur la lumière, sans forcer. Petit à petit, on se détend, et si on n’est pas endormi à la fin du programme, ça ne saurait tarder.
Pourquoi ? Et bien parce que souvent, nos difficultés d’endormissement sont liées à un dérèglement du système nerveux autonome, qui envoie au cerveau le signal de rester éveillé. Bref, on cogite. Dodow permet d’une part en se concentrant sur la lumière de réduire le flux de pensées, et d’autre part de ralentir notre métabolisme : en passant de 11 respirations par minute en début de programme à 6 à la fin, le corps se met en repos. Comme en état de méditation ou d’hypnose.
Et ça marche, mieux que de compter les moutons (chez moi il y en a toujours un qui s’échappe), et de manière naturelle : moi qui suis totalement incapable de méditer, qui ne sais pas mettre mon cerveau sur off, j’ai été étonnamment réceptive. Je trouve le programme 20 minutes trop long, mais 8 minutes, c’est parfait, je complète avec les petits exercices présents dans le manuel (se concentrer sur son bas-ventre, penser « inspire/expire » pour saturer le mental).
Certains spécialistes du sommeil interrogés par Le Figaro sont sceptiques quant à l’utilisation de la lumière pour s’endormir, et il est vrai que je m’en sers déjà pour me réveiller, mais j’ai trouvé le halo apaisant, et pour ma part, je ne supporte pas le noir total. En somme, cela ne fonctionnera peut-être pas pour tous les problèmes d’endormissement (et cela ne me transformera pas en couche-tôt), mais pour les gens comme moi qui « pensent trop », c’est au moins à essayer.
Dodow
49€