L’envie, de Sophie Fontanel

L’absence de vie sexuelle

Pendant une longue période, qu’au fond je n’ai à coeur ni de situer dans le temps ni d’estimer ici en nombre d’années, j’ai vécu dans peut-être la pire insubordination de notre époque, qui est l’absence de vie sexuelle. Encore faudrait-il que ce terme soit le bon, si l’on considère qu’une part colossale de sensualité a accompagné ces années, où seuls les rêves ont comblé mes attentes – mais quels rêves -, et où ce que j’ai approché, ce n’était qu’en pensée – mais quelles pensées.

J’aime énormément Sophie Fontanel, dont je lis régulièrement le blog et les articles drôlissimes dans ELLE. Pourtant, je n’avais encore jamais franchi le pas de lire un de ses romans, mais celui-ci me faisait de l’œil depuis sa sortie, car bizarrement il trouvait un écho en moi, et que j’avais donc, logiquement, envie d’en savoir plus.

Un jour, la narratrice décide de ne plus avoir d’activité sexuelle. Enfin, ce n’est pas tant qu’elle décide : c’est son corps qui ne veut plus. Elle n’a plus envie, le corps des hommes ne l’intéresse plus. Mais après une période où tout le monde la soutient, elle se heurte à l’incompréhension de son entourage…

Rejeter ce qu’on aimait la veille

Alors je ne sais pas si c’est que j’en attendais trop, mais je n’ai pas plus aimé ce roman que ça. Disons que je suis restée à quai. J’ai aimé l’écriture, le style, le sujet m’intéressait, mais pour autant je n’y ai pas trouvé de quoi me « nourrir ».

Je n’ai à aucun moment compris les « motivations » de la narratrice, comme si le fait de comprendre pourquoi subitement elle n’a plus envie des hommes n’était finalement pas très important. Je veux bien, mais moi, ça me paraissais essentiel de comprendre (ou au moins chercher à) comment du jour au lendemain on rejette ce qu’on aimait la veille, alors que cela ne peut que poser des questions à soi et à l’entourage.

Or, si l’entourage se pose des questions, la narratrice finalement pas tellement. Enfin un peu, il y a bien l’évocation de certains évènements, mais pas tant que ça, ce n’est pas assez creusé.

De même, j’ai trouvé la fin un peu abrupte, un peu ésotérique quelque part comme si finalement c’était le destin, même si ce n’est pas présenté comme ça. Bref, mon sentiment sur ce livre est en demi-teinte, même si je n’hésiterai pas à lire d’autres romans de l’auteur.

L’Envie (lien affilié)
Sophie FONTANEL
Robert Laffont, 2011

 

Une réponse à « L’envie, de Sophie Fontanel »

  1. Avatar de georges
    georges

    Melle l’Irrégulière,

    Je viens de lire vos commentaires sur le livre de Sophie Fontanelle « l’envie », cette femme l’écrivain n’a plus envie charnelle avec les hommes, peut-être que les hommes n’ont pas su la comprendre charnellement ou peut-être que charnellement quand elle désire un homme, elle intellectualise le rapport charnel ou peut-être que son corps demande l’homme charnel idéal !

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Portrait plan américain d'une femme châtain ; ses bras sont appuyés sur une table et sa maingauche est près de son visage ; une bibliothèque dans le fond

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