Le Journal intime d’un arbre, de Didier Van Cauwelaert

La seule force créatrice, c’est la vie, l’intelligence qui organise et qui aime en connaissance de cause.

Didier Van Cauwelaert dit souvent qu’il aime enlacer les arbres (tout en précisant immédiatement qu’il n’enlace pas que les arbres… on l’espère pour lui) (j’avoue que je n’ai personnellement jamais enlacé un arbre. Je tenterai l’expérience à l’occasion). Il aime beaucoup également parler de son poirier, qui, malheureusement, est mort : et c’est ce tragique événement qui a donné à l’auteur l’idée de ce roman.

Tristan est un poirier vieux de 300 ans, qui vient d’être abattu par une tempête. Même pas la grande tempête de 99 dont on se souvient tous avec effroi. Non, une petite tornade dont il est la seule victime. Mais contre toute attente, son âme n’est pas emmenée au paradis des arbres : pour une raison que l’on ne connaîtra qu’à la fin, sa conscience reste là, et se met à voyager auprès de ceux qui l’ont aimé, entre le passé et le présent…

J’étais très curieuse de découvrir ce que l’on pouvait bien faire avec un narrateur aussi peu commun qu’un arbre, et en toute objectivité je dois avouer que j’ai été totalement cueillie, pour rester dans la métaphore végétale : jamais je n’aurais pensé que l’on pouvait ressentir de l’empathie pour un poirier, et c’est pourtant bien ce qui s’est produit, à ma grande surprise.

Tristan se révèle un narrateur particulièrement attachant et émouvant, terriblement humain dans ses réflexions sur l‘identité, la filiation, la paternité, thèmes chers à l’auteur.

Cauwelaert nous avait déjà fait le coup de l’âme voyageuse qui regarde ce qui se passe autour d’elle après sa mort dans La vie interditemais là la réflexion, qui avait déjà un petit côté mystique, se double d’un aspect presque animiste, et d’une réflexion écologiste surtout vers la fin qui se passe dans le futur.

Tout en tendresse et en poésie, ce roman nous invite à réfléchir à nos liens avec la nature, et à entrer en symbiose avec elle.

Le journal intime d’un arbre (lien affilié)
Didier VAN CAUWELAERT
Michel Lafon, 2011 (Livre de poche, 2013)

18 réponses à « Le Journal intime d’un arbre, de Didier Van Cauwelaert »

  1. Avatar de clara
    clara

    Je le veux !!!

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  2. Avatar de mango
    1. Avatar de L'Irreguliere

      Et bien, quel enthousiasme !

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  3. Avatar de cartonsdemma

    J’ai fini La femme de nos vies et celui ci est dans mes prochaines lectures

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  4. Avatar de Alpha
    Alpha

    Si tu veux impressionner l’auteur, il faut écrire enlacé et non enlacer dans ton billet. (Tu peux effacer ce commentaire). Bises.

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    1. Avatar de L'Irreguliere

      Merci, il faut que j’arrête d’écrire quand je n’ai que trop peu dormi !

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      1. Avatar de Alpha
        Alpha

        Contine ! on ne s’en lasse pas…

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  5. Avatar de jerome

    Je n’ai jamais réussi à accrocher avec cet auteur. Peut-être pourra-t-il enfin me cueillir avec ce roman… Quoi qu’il en soit je n’en fais pas une priorité.

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    1. Avatar de L'Irreguliere

      Tu as lu lesquels ? Parce qu’en toute objectivité (on sait combien cet auteur me fait me pâmer), il y en a que j’estime en dessous de son immense talent !

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  6. Avatar de Lilibook

    IL est noté dans ma liste à lire depuis sa sortie celui-ci.

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  7. Avatar de Géraldine

    Aller, un petit tour à la campagne pour entrer en symbiose avec la nature !

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    1. Avatar de L'Irreguliere

      Oui enfin, on verra !

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  8. Avatar de gentlemanw
    gentlemanw

    je l’ai lu il y a quelques semaines, et j’aime ce bout de chemin dans les cercles de bois, les nervures vivantes de cet arbre, avec une belle histoire sans effort.

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    1. Avatar de irreguliere

      C’est joliment dit

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  9. Avatar de Les émotions cachées des plantes, de Didier van Cauwelaert : les végétaux ont-ils une âme ? – Caroline Doudet

    […] Dans cet ouvrage, Didier van Cauwelaert s’attache donc à montrer, expériences scientifiques à l’appui, que les végétaux ne sont pas des machins inanimés, mais qu’ils peuvent faire preuve de ce qu’on pourrait appeler intelligence : ils ont conscience du danger et savent mettre en place des stratégies pour se défendre de leurs prédateurs (ce qui ne laisse pas d’être inquiétant, parce que le jour où ils en auront marre de l’humain…), ils savent utiliser la séduction et la ruse, ils sont sensibles à la flatterie et poussent mieux avec des compliments, ils peuvent faire de la transmission de pensée, ressentir de l’empathie et de la compassion, se montrer solidaires entre eux, ils utilisent un véritable langage, aiment la musique (enfin, certaines musiques), éprouvent du chagrin, n’aiment pas trop les caresses et ont, visiblement, conscience de la mort. […]

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