Alaïa, au Palais Galliera

Cela faisait trois ans que le Palais Galliera était en travaux et qu’il manquait à tous les passionnés de mode comme moi. Evidemment, pour nous faire patienter, il y avait eu les expositions « hors les murs », et notamment le sublime Madame Grès au musée Bourdelle ou Le Corps de la mode à la cité de la mode et du design.

Mais voilà, ce n’était pas pareil, parce que, Galliera, ce n’est pas seulement des expositions consacrée à la mode, c’est aussi une ambiance, un lieu : un magnifique palais fin XIXème, des mosaïques, des boiseries, un jardin, dans le quartier le plus chic de la capitale.

C’est donc avec beaucoup d’impatience que j’attendais cette réouverture, et beaucoup d’enthousiasme que je me suis rendue à l’exposition consacrée à Azzedine Alaïa.

Alaïa, c’est un génie de la forme qui sculpte le corps féminin. Ce qui saute aux yeux, c’est la fluidité d’œuvres qui collent au corps comme une seconde peau.

Mais malheureusement, j’ai été déçue par cette exposition.

Evidemment, les modèles exposés sont absolument extraordinaires, mais j’ai trouvé que ça manquait de chair : j’aurais voulu, en sus des modèles, des vidéo, des photos les montrant sur des vrais corps, par sur des mannequins.

Mais ce qui m’a surtout ennuyée, c’est la scénographie : les robes sont installées à la queue-leu-leu dans un espace somme toute réduit ; elles ne sont pas sous verre, comme souvent, ce qui est un bon point, et on devrait donc pouvoir en saisir toute la vie.

Mais elles sont trop proches les unes des autres, on ne peut pas tourner autour, et surtout, on ne peut même pas les approcher car dès qu’il y a du monde, cela rend les choses plus difficiles, surtout lorsque ce monde est en partie constitué d’étudiants sans doute en mode qui restent plantés devant les œuvres pour en faire des croquis, empêchant ainsi tout les autres d’approcher, de regarder et de lire les cartouches d’Olivier Saillard dont il paraît pourtant qu’ils sont extrêmement bien faits*.

L’exposition se termine en face, au Musée d’Art moderne, dans la salle Matisse, et c’est finalement la seule partie de l’exposition que j’ai trouvée agréable à visiter, parce qu’il y a de l’espace, les robes ne sont pas collées les unes aux autres et on peut en faire le tour !

Alaïa
Commissariat : Olivier Saillard
Scénographie : Martin Szekely
Palais Galliera
Jusqu’au 26 janvier 2014

* Ce n’est pas la première fois que j’ai ce problème dans les expositions consacrées à la mode. Peut-être serait-il judicieux de réserver des plages horaires pour les étudiants, et d’interdire la pratique du croquis le reste du temps ?

13 réponses à « Alaïa, au Palais Galliera »

  1. Avatar de Eliza

    J’ai repéré cette expo aussi et malgré tes réserves, je pense y aller, ne serait-ce que pour voir la rénovation du musée ;-).

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    1. Avatar de L'Irreguliere

      J’espère que tu pourras en profiter !

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  2. Avatar de Emma

    Tout comme Eliza, malgré tes réserves -que je trouve bien dommage, nous avons attendu si longtemps la réouverture de ce magnifique musée…- j’irai visiter l’exposition le mois prochain.

    Dans la catégorie « mode », as-tu visité « La Mécanique des dessous » ainsi que « Miss Dior » ? Elles m’ont beaucoup plu.
    J’attends un peu pour découvrir celle que propose le musée Carnavalet.
    Nous sommes gâtées !

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    1. Avatar de L'Irreguliere

      J’ai dû sacrifier la Mécanique des dessous faute de temps, et l’expo Dior… bon les dates c’est un peu léger !
      J’ai assez aimé l’expo de Carnavalet, j’en parlerai dans 15 jours !

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  3. Avatar de marionsurletagere

    Cette expo me tente bien malgré tout. J’ai vraiment envie d’aller baver devant les robes du génie Alaia

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    1. Avatar de L'Irreguliere

      Ben j’espère que tu pourras les voir mieux que moi (oui, les étudiants m’ont rendue ronchon, je me demande si je ne vais pas écrire un mail au musée)

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  4. Avatar de Liliba

    Ben, et les photos ?

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    1. Avatar de L'Irreguliere
  5. Avatar de Papier glacé. Un siècle de photographie de mode chez Condé-Nast, au musée Galliera | Cultur'elle

    […] la légère déception que m’avait occasionné l’exposition consacrée à Alaïa, je ne pouvais décemment pas passer à côté de cette exhibition consacrée à la photographie […]

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  6. Avatar de Warhol Unlimited, au musée d’art moderne de la ville de Paris | Cultur'elle

    […] moderne de la ville de Paris, si ce n’est pour voir la fin de l’exposition sur Azzedine Alaïa qui y avait pris ses quartiers ; en fait, pour l’art moderne, j’ai plus tendance à […]

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  7. Avatar de Papier glacé. Un siècle de photographie de mode chez Condé-Nast, au musée Galliera – Caroline Doudet

    […] la légère déception que m’avait occasionné l’exposition consacrée à Alaïa, je ne pouvais décemment pas passer à côté de cette exhibition consacrée à la photographie […]

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  8. Avatar de Warhol Unlimited, au musée d’art moderne de la ville de Paris – Caroline Doudet

    […] moderne de la ville de Paris, si ce n’est pour voir la fin de l’exposition sur Azzedine Alaïa qui y avait pris ses quartiers ; en fait, pour l’art moderne, j’ai plus tendance à […]

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