Il se demande pourquoi Noé et lui n’en ont pas encore eu l’occasion. Parce qu’ils ne l’ont pas saisie tout simplement. C’est assez simple en fin de compte. D’oublier de vivre.
Cela faisait quelque temps que j’avais envie de découvrir l’écriture de Thomas Vinau, et la parution de son nouveau roman pour la rentrée littéraire m’en a enfin donné l’occasion.
Joseph tue le temps. Un jour après l’autre. A 37 ans, il est assistant bibliothécaire, mais il n’a pas trouvé dans cet emploi ce qu’il y cherchait. Sa raison de vivre c’est son fils, Noé. Mais il est parti passer quelques jours de vacances avec sa mère.
Alors Joseph déprime un peu, il s’interroge sur le sens de la vie et fait des listes. La liste des choses dont il a été fier, par exemple. Et puis, il décide de tout changer, et de mettre un peu de déraison dans son quotidien…
Récit poétique plus que roman, ce texte tout en fragments pourrait presque servir de manuel du Carpe Diem. Au lieu de subir chaque jour, attendant les jours fériés et les vacances, « lambeaux arrachés avec les dents à la hyène du temps », en faire quelque chose.
Par la rêverie, la lecture, l’imaginaire, mais aussi une certaine insouciance déraisonnable qui permet d’habiter poétiquement le monde. Regarder les nuages, métaphore du temps météorologique et chronologique, deux motifs obsédants du texte, qui symbolisent aussi la liberté à laquelle nous aspirons tous.
Empreint d’une certaine mélancolie, La Part des nuages est aussi un texte qui donne envie de vivre et de profiter de la vie, de toutes ces petites choses simples qu’elle nous offre. De faire des listes. D’être déraisonnable.
Je le recommande chaudement !
La Part des Nuages (lien affilié)
Thomas VINAU
Alma, 2014









Un petit mot ?