Gatsby ? What Gatsby ?
Après l’étonnante version de Baz Luhrmann, j’avais évidemment très envie de revoir la version old fashioned, celle qui fait que je ne peux pas penser au personnage de Fitzgerald sans avoir sous les yeux l’athlétique silhouette de dandy de Robert Redford.
Au début des années 1920, Nick Carraway, un agent de change, s’est installé à Long Island et contemple depuis sa modeste terrasse les fêtes luxueuses et extravagantes données par son mystérieux voisin, Jay Gatsby, sur qui circulent les rumeurs les plus folles : espion, assassin, gentleman anglais ou bootlegger ?
Un soir, Nick est invité à une de ces fêtes, et ne tarde pas à se lier d’amitié avec Gatsby, toujours désespérément amoureux de Daisy, la cousine de Nick…
Ce film, c’est 2h30 de nostalgie pure. Tout y est impeccable : la photographie, la mise en scène, les décors, les costumes (qui ont obtenu un Oscar), tout concourt à nous plonger à la fois dans l’ambiance insouciante de la haute société des années 20, champagne et musique, et l’univers raffiné et décadent de Fitzgerald, toujours empreint d’une grande mélancolie.
Et puis, bien sûr, il y a Redford, plus beau, plus élégant, plus racé, plus totalement magnétique que jamais : il éclipse tout, et donne au personnage une aura charismatique absolument fascinante. On se demande, d’ailleurs, ce qu’il peut bien lui trouver, à Daisy, impeccablement interprétée par Mia Farrow mais tellement insupportable et mesquine face à ce grand romantique qui lui voue un culte. Le film est extrêmement triste et bouleversant. Tragique. Et magnifique.
Faut-il comparer ? Le film de Baz Luhrmann est extravagant et exubérant, et les fêtes somptueuses sont peut-être mieux rendues chez lui. Mais ici il y a Redford au sommet de sa séduction. La preuve, car je trouve que l’image de l’affiche ne lui rend pas justice :

A voir absolument !
The Great Gatsby
Jack CLAYTON (sur un scénario de Francis Ford COPPOLA)
1974









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