Vous vous rendez compte que malgré ma burtonmania, je n’avais pas encore vu ce film ? En tout cas, c’est le film parfait pour la période d’Halloween (comme la plupart des films de Tim Burton, du reste) !
Au milieu du XVIIIe siècle, la famille Collins, venue d’Angleterre et installée dans le Maine, règne sur la ville de Collinsport à qui elle a donné son nom. Mais le bonheur est de courte durée : lorsque Barnabas Collins, l’héritier, refuse les avances de sa servante Angélique, celle-ci, qui est une sorcière, transforme sa vie en enfer : elle assassine ses parents, et plus tard provoque le suicide de sa fiancée Josette, le transforme en vampire et le fait enterrer dans la forêt.
Mais en 1971, il est accidentellement libéré de sa tombe, et est bien décidé à rendre sa splendeur à sa famille, ruinée par les manigances d’Angélique…
Inutile de préciser que ce film est de ceux qui permettent de passer une excellente soirée, pas vraiment effrayante malgré la présence de vampires, sorcières et fantômes : ici, on est dans le loufoque, et c’est le rire qui prévaut.
Barnabas qui se réveille dans les années 1970, c’est un peu Les Visiteurs il faut bien le dire, et malgré sa vilaine tendance à siphonner les humains qu’il croise, on ne peut que s’attacher à lui.
Eva Green, que je n’aime pourtant pas beaucoup, est magistrale et son personnage plutôt intéressant : elle fait le mal, certes, mais en même temps c’est parce qu’elle refuse le déterminisme social (rester à sa place de servante) et aussi pour se venger d’un Barnabas dont on notera qu’au début il veut bien coucher avec elle, mais enfin pas plus, ce qui, nous en conviendrons, n’est pas très bien non plus.
Il y a donc aussi quelque chose de grinçant, et ce personnage de sorcière, incarnation de l’effrayant pouvoir féminin, n’est pas non plus sans rappeler Les Sorcières d’Eastwick.
Esthétiquement, tout est parfait : les paysages à couper le souffle de la Nouvelle Angleterre, la photographie, les décors, les costumes, la musique : tout concourt à créer une ambiance gothique légèrement inquiétante mais surtout burlesque. Sans doute pas le meilleur Tim Burton, mais un plaisir à savourer néanmoins.
(A noter qu’il s’agit de l’adaptation d’une série du même nom, inédite en France)
Dark Shadows
Tim BURTON
2012









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