Edward aux mains d’argent, de Tim Burton

T’occupe pas d’elle, elle est un peu dérangée, c’est tout, mais ça s’attrape pas.

Je n’ai pas une envie folle d’aller voir le dernier Tim Burton, malgré les critiques plutôt positives : Big Eyes me semble peu timburtonien. Alors, pour compenser, j’ai eu envie de revoir un de mes films préférés d’un de mes réalisateurs préférés. A vrai dire, je crois que c’est avec ce film touchant et délicat, plein de poésie, que je l’ai découvert…

Une grand-mère raconte une histoire à sa petite fille pour lui expliquer d’où vient la neige qui tombe sur la ville.

Cette histoire commence avec un jeune homme appelé Edward, qui a été créé par un inventeur vivant seul dans un sombre château perché sur une colline. Mais l’inventeur meurt avant d’avoir pu terminer sa créature, et Edward a des ciseaux à la place des mains. Il vit seul dans le château jusqu’au jour où Peg Boggs, représentante Avon, le découvre et décide de l’emmener vivre avec elle et sa famille, dans une tranquille banlieue résidentielle. 

Il devient très vite le nouveau centre d’intérêt du quartier et est d’abord accueilli à bras ouverts. Mais, très vite, il devient l’Autre dangereux

Avec ce film, Burton reprend le mythe de l’homme artificiel, de la créature de Frankenstein bonne à l’intérieur mais à l’aspect extérieur effrayant, ce qui suscite le rejet ; il y a, aussi, quelque chose du conte de la Belle et la Bête, avec ce château un peu effrayant, et cette histoire d’amour pleine de pureté.

Un homme artificiel version Steam punk, qui n’est finalement qu’un enfant : naïf, pur, innocent, il se prend de plein fouet le réel, celui du conformisme et de la corruption du monde.

Car la banlieue des Boggs a de quoi faire peur : aseptisée, colorée dans des tons pastels de carton pâte, elle est habitée par des housewives au brushing impeccable qui rêvent d’évasion mais n’acceptent pas qu’on traverse hors des clous.

Alors, la venue d’Edward met un peu d’animation : il fait des coupes de cheveux avec dextérités, et sculpte les arbres en forme d’animaux. C’est un artiste, avec la sensibilité qui va avec, et il offre tout sans arrière-pensée. Mais un tel être, comme l’albatros de Baudelaire, n’est évidemment pas accepté par une société rigide

C’est un très beau conte, une jolie histoire d’amour désespérée, certaines scènes sont drôles mais c’est la mélancolie qui domine. Un film que j’ai eu beaucoup de plaisir à revoir…

Edward aux mains d’argent
Tim BURTON
1990

25 réponses à « Edward aux mains d’argent, de Tim Burton »

  1. Avatar de Anne de Louvain-la-Neuve

    Je suis totalement fan. Mes enfants, tout jeunes ont vu Sleepy Holow au moins 20 fois et je n’exagère pas, moi avec eux. J’adore ! Souvenirs, souvenirs… merci Caroline pour ce partage.

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    1. Avatar de Caroline Doudet (L'Irrégulière)
  2. Avatar de Marion

    Découverte adolescente, ça reste aujourd’hui encore un de mes Burton préférés…

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  3. Avatar de lesdoucesparoles

    J’adore ce film ! Je le regarde à chaque fois qu’il passe à la télé, toujours autant agréable !

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    1. Avatar de Caroline Doudet (L'Irrégulière)

      Oui, ça fait du bien de rêver !

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  4. Avatar de MlleJuin

    Il tient une place à part dans mon cœur celui-là… je verse une petite larme à chaque visionnage.

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    1. Avatar de Caroline Doudet (L'Irrégulière)

      Oui, c’est un beau film plein d’émotions !

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  5. Avatar de manU

    Il fait parti des films de Tim Burton que j’aime beaucoup…

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  6. Avatar de enigmathie
    enigmathie

    Un des meilleurs films de ce réalisateur! Je le regarde au moins 1 fois par an^^.

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  7. Avatar de tinalakiller
    tinalakiller

    Magnifique, un film toujours aussi émouvant et poétique. La bonne époque de Burton et Depp !

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  8. Avatar de le cinema avec un grand A
    le cinema avec un grand A

    Alors premièrement, j’adore le concept de votre blog 😀 Deuxièmement ce film est un petit bijou =)

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  9. Avatar de Géraldine

    Je l’avais vu au ciné à l’époque, fan que j’étais du Johnny deep de 21 jump Street. J’avais été très « perturbée » par l’apparence de Deep, et m’étais dit : « il est fou de faire ça, et quid de son image de beau gosse » ? Bon, j’étais jeune à l’époque, heureusement que Johnny ne m’a pas écoutée !!!

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  10. Avatar de Un parfum de livre

    J’adore ce film, c’est un de mes préférés de Tim Burton 🙂 ! J’aime beaucoup James et la Pêche Géante aussi :’)

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    1. Avatar de Caroline Doudet (L'Irrégulière)

      Moi je les aime à peu près tous, mais ici il manque ce grain de folie qui fait son style !

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    2. Avatar de Caroline Doudet (L'Irrégulière)

      Oups, j’ai cru que tu avais répondu à mon article d’aujourd’hui sur Big Eyes… je retire l’histoire du grain de folie, bien présent ici !

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      1. Avatar de Un parfum de livre

        Oui je me disais aussi :’) Parce qu’il est très présent ici 😛

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  11. Avatar de Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children (Miss Peregrine et les enfants particuliers) de Tim Burton | Cultur'elle

    […] et le réalisateur multiplie les clins d’oeils à ses autres films : Alice, Big Fish, Edward aux mains d’argent… L’histoire elle-même, qui n’est pas sans rappeler Harry Potter sur de très […]

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  12. Avatar de cora85

    Quel beau film, il n’y a rien à jeter !

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  13. Avatar de Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children (Miss Peregrine et les enfants particuliers) de Tim Burton – Caroline Doudet

    […] Dès le début, on est happé par la magnificence des images oniriques et fantastiques — pas de doute, on est chez Tim Burton, et le réalisateur multiplie les clins d’oeil à ses autres films : Alice, Big Fish, Edward aux mains d’argent…  […]

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