Première rétrospective parisienne consacrée à la fondatrice de la plus ancienne maison de couture française encore en activité, cette exposition réunit une centaine de modèles et des fonds exceptionnels du Palais Galliera et du patrimoine Lanvin, et constitue l’un des grands événements culturellement fashion de la saison, que je ne pouvais évidemment pas manquer.
Tout de suite, on se sent plongé dans un conte de fées : telle Alice, on chemine parmi les miroirs où se reflètent sous toutes les coutures des robes somptueuses, d’un chic absolu, et intemporelles au point que l’on pourrait les porter demain.
Les belles endormies, posées sur d’autres miroirs, donnent l’impression d’attendre d’être passées. Partout, cela scintille. Du noir, de l’or, du bleu « Lanvin », des matières luxueuses et chatoyantes, des broderies, des lamés, des sequins, des perles et des cristaux Swarovski. Les objets se démultiplient, reflètent la lumière.
Scénographie merveilleuse, voulue par Albert Elbaz, complétée par des objets moins somptueux que les robes, mais tout aussi intéressants : albums d’échantillons, photos, accessoires et dessins, que l’on peut parfois comparer avec la réalisation finale.
Tout cela est sublime, et l’émotion esthétique absolue.
Mais, malheureusement, j’ai toujours à Galliera le même problème : la frustration de ne pas pouvoir prendre de photos, ici décuplée par le fait que la scénographie le mérite vraiment, et qu’elle disparaîtra de ne pas avoir été immortalisée*. Cela m’agace d’autant plus que certains ne se privent pas de rester plantés 1h devant une robe pour en faire un croquis, empêchant tout le monde d’y accéder.
Jeanne Lanvin
Palais Galliera
Jusqu’au 23 août 2015
* Et puis, tout simplement, les photos m’aident tout de même beaucoup pour mes articles, d’autant que les expositions à Galliera étant souvent assez sombres, je peux difficilement prendre des notes !









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