Perdre nos repères habituels n’est pas forcément un préjudice ; cela peut signifier que notre horizon s’élargit. Mais l’esprit critique doit alors s’adapter aux nouvelles règles du jeu. C’est pourquoi, lorsqu’on me demande si je crois au paranormal, je réponds non. Je constate, j’examine, je réfléchis et je partage ; c’est tout. Face à un phénomène inexpliqué, je pense que la conviction systématique est aussi pernicieuse que le rejet a priori. Mais ce type d’incidents, en soi, ne me dérange pas. C’est peut-être pour cela qu’il m’en arrive.
J’espère que vous ne pensiez pas y échapper : lorsque Didier van Cauwelaert publie un livre, que ce soit un essai ou un roman, je lis, c’est un fait établi, même lorsqu’à priori ce n’est pas trop dans mon champ d’investigation, comme ici, où il est question de physique, domaine qui m’échappe assez complètement depuis à peu près toujours. Mais enfin, armée de ma confiance totale en l’auteur, je m’y suis attelée.
Si la vie après la mort existe, peut-on communiquer avec les disparus ? Et, si oui, que pourraient-ils avoir à nous dire ? Tel est le point de départ de cet essai, dans lequel Cauwelaert nous explique comment, par le biais de deux medium (essentiellement Geneviève Delpech, mais aussi Marie-France Cazeaux), il a été mis en communication avec les esprits de deux des plus grands génies scientifiques du XXe siècle : Albert Einstein et Nikola Tesla.
Et ce qu’ils ont à dire, pour peu qu’on les écoute, pourrait bien changer notre perception du monde.
J’ai écrit « pour peu qu’on les écoute » parce que, bien sûr, lire un tel essai demande au départ une certaine ouverture d’esprit, qui n’est pas de la crédulité mais bien l’acceptation que nous ne savons pas encore tout sur le monde et que certaines choses nous dépassent : une croyance critique, si l’on veut, la même que celle dont l’auteur fait preuve face à des événements qui auraient de quoi en bouleverser beaucoup et face auxquels il reste à la fois ouvert et sceptique, mais curieusement assez peu étonné.
Partant de là, l’ensemble est évidemment déstabilisant, le canal de transmission des informations étant assez peu commun, mais ce n’est, au final, pas ce qui importe : l’essentiel, c’est bien le voyage à travers l’univers que nous propose l’auteur, au jour le jour et au fil des transmissions des deux savants, très différents et pourtant assez proches ; cela va de la physique quantique aux trous noirs en passant par les ondes gravitationnelles, les univers parallèles et la possibilité d’une énergie libre et gratuite qui pourrait changer la face du monde.
A partir des travaux d’Einstein et de Tesla, dont certains sont plus ou moins secret défense, Cauwelaert interroge les avancées de la science, l’ensemble étant étayé par des chercheurs on ne peut plus sérieux — et des coïncidences qui n’en sont bien sûr pas : ainsi, pendant l’écriture de l’essai, des chercheurs ont prouvé l’existence des fameuses ondes gravitationnelles qui jusqu’alors étaient considérées comme une idée farfelue.
A quand leur application pratique, à savoir l’énergie libre, gratuite propre et inépuisable, quitte à faire grincer les dents de certains lobbies ?
Bien sûr, malgré le talent de notre auteur pour la vulgarisation scientifique, faite avec humour et légèreté, j’ai parfois été perdue. N’empêche que l’ensemble ouvre de nouvelles perspectives et élargit le champ de notre réflexion (en tout cas la mienne, puisqu’une nouvelle idée de développement pour un de mes projets a « poppé » durant cette lecture). Passionnant donc, même si je regrette de ne pas avoir vu certaines photos, disponibles seulement dans la version numérique !
Au-delà de l’impossible (lien affilié)
Didier van CAUWELAERT
Plon, 2016









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