C’était un de ces après-midi doux et pluvieux de Paris, d’une grise mélancolie, où le ciel bas couvre la ville d’un plafond, créant une atmosphère érotique, enfermant tout dans un air lourd, comme dans une alcôve ; et partout, des touches d’érotisme — un magasin, presque caché, étalant de la lingerie, des jarretières et des bottines noires ; la démarche provocante d’une parisienne ; les taxis transportant des amants enlacés.
Cela faisait une éternité que je désirais lire enfin ce recueil d’Anaïs Nin, histoire de revenir aux fondamentaux du genre. J’en avais déjà plusieurs fois parcouru quelques extraits, qui avaient fait sur moi forte impression, mais je n’avais jamais trouvé l’occasion de m’attaquer à l’ensemble. Or l’autre jour, après avoir mis le point final à mon propre recueil, je me suis dit qu’il était temps et que c’était l’occasion rêvée, et je me le suis offert.
Ce recueil se compose de quatorze histoires écrites à la demande d’un mystérieux collectionneur. Des nouvelles d’une très grande variété de longueur, de ton et de situations, qui parfois se répondent les unes aux autres, tissant un réseau.
C’est une merveille absolue que tous les amateurs d’érotisme doivent absolument lire : sans aucun tabou, très très troublantes, ces histoires sont sublimement écrites, poétiques, délicates et profondes, et mettent en scène de très intéressants et complexes personnages féminins : des femmes fascinantes, qui assument parfaitement leurs désirs et leur part de féminité, mais ont aussi quelque chose de masculin dans leur assurance, et d’ailleurs, on croise quelques personnages à l’identité sexuelle floue.
Charnel, pulsionnel, animal, et en même temps d’une poésie inouïe, déployant des métaphores et notamment des métaphores florales d’une grande sensibilité, le recueil explore les fantasmes et le côté sombre du désir. L’érotisme irradie de chaque page, avec un côté résolument païen, et certains passages m’ont vraiment fait forte impression, comme s’ils s’adressaient à mon moi profond, me donnant des frissons : et ce n’est pas si courant, même lorsque c’est bien fait !
Bref : un coup de cœur pour ce morceau de littérature qui parvient à associer l’érotisme et l’écriture la plus pure.
Vénus Erotica (lien affilié)
Anaïs NIN (1969)
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Béatrice Commengé
Stock, 1978 (Livre de Poche, 1981)
des lectures d’un autre temps pour moi mais qui auront toujours une place particulière dans mon coeur..
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😉
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Moi aussi j’aime…
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🙂
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Un article culotté qui fait dans la dentelle. 🙂
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oui (et puis c’est pour masquer les seins sur la couverture, je ne veux pas être censurée par ce puritain de facebook)
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A ce point ???
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Oh malheureusement oui !
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Merci de mettre en avant Anaïs Nin, l’une des premières femmes à écrire des textes érotiques au XXe siècle !
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😉
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Pas lu ce recueil mais tu en parles tellement bien que je pourrais me laisser tentée. Je connais très mal l’oeuvre d’Anaïs Nin.
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Alors à lire !
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J’ai essayé une fois , je ne sais plus quel titre c’était…j’ai pas dépassé 40 pages je crois !
Pour ta playlist musicale, tu es passée par quel Widget ?
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le widget fourni avec wp
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J’irai voir…même si je sais que personne écoutera… 😀
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omg!
J’avais piqué ce livre dans la bibliothèque de ma mère lorsque j’étais ado… ^^
Il faudrait que je les relise à l’occasion :p
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oui, adulte on le lit différemment !
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j’ai toujours aimé son style
sympa de mettre le livre entre vos dentelles, très bonne idée
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