L’autre jour (enfin, l’autre nuit), j’ai rêvé que j’avais fait construire une panic room dans ma maison, et que je m’y enfermais parce que des individus louches essayaient d’entrer. Sauf que, étant un peu claustrophobe, et bien être enfermée dans la panic room, ça ne m’allait pas du tout du tout.
En me réveillant, je me suis dit que pour une fois, mon inconscient était clair, dans son message (en ce moment, il l’est assez rarement je ne sais pas pourquoi).
En fait, ce rêve m’a permis de mettre le doigt sur une tension, une incohérence même, qui fait qu’en ce moment je me sens comme l’âne de Buridan : coincée entre deux besoins vitaux contradictoires (en tout cas a priori) à assouvir, je n’arrive à en prioriser aucun, et je reste sur place. Notons que l’âne finit par mourir, à la fin, à force de ne pas parvenir à choisir.
D’un côté, il y a un besoin intense de sécurité. Là c’est plutôt mon inconscient qui décide, mais en tout cas il y a une part de moi qui reste viscéralement attachée à mon travail alimentaire qui bon an mal an, et c’est d’ailleurs son seul objectif, m’assure la sécurité financière. Seulement financière il faut être claire : lorsque j’y suis, je me sens constamment en danger et je suis dans une hypervigilance constante qui m’épuise, mais admettons que sur le plan financier, ça va. A peu près.
De l’autre, une soif de liberté : j’ai besoin de suivre mon rythme, de m’organiser comme je le veux et de faire les choses à ma manière, ce que ne me permet absolument pas mon travail alimentaire contrairement à ce que je pensais (j’imaginais, je crois, pouvoir concilier les deux).
Et je me demande s’il n’y a pas une part inconsciente de moi qui, crevant de trouille de perdre la sécurité financière, sabote tout ce que je fais pour gagner ma vie autrement afin que de toute façon, je ne risque pas de faire le choix de partir. L’autre part de moi étouffe, cette sécurité est devenue une prison, et je la soupçonne de me saboter financièrement pour montrer à l’autre que ahah, la sécurité financière, cette bonne blague avec ce que tu gagnes.
Je vous avoue que c’est un peu épuisant, tout ça. Je n’avais jusqu’à la semaine dernière pas clairement conscience de ce problème, même si le Tarot ne cessait de me mettre le deux de deniers sous le nez. Sauf qu’en avoir conscience ne m’aide pas tellement, pour le moment : je me sens toujours figée entre ces deux petits diablotins qui semblent agir malgré moi, l’un (sécurité) plus que l’autre parce que, tout compte fait, c’est bien à la liberté que j’aspire le plus.
Tout l’enjeu est donc de parvenir à réconcilier les deux, et de trouver un chemin où je serai enfin libre et en sécurité. Je ne sais pas si c’est possible !









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