J’ai décidément beaucoup de mal avec ce début d’année. J’ai l’impression que tout se ligue pour m’empêcher d’être alignée et bien : je suis ressortie essorée des fêtes de fin d’année (mais vraiment, essorée : physiquement, mentalement, et au final émotionnellement), la semaine dernière a été intense et je n’ai pas eu une minute à moi car on m’a volé beaucoup trop de temps, j’ai rangé les décorations de Noël mais j’ai l’impression que mon appartement est pourtant dans un chaos épouvantable, et le froid intense s’est invité dans la partie.
Au final, j’ai l’impression d’être une batterie en fin de vie : vous savez, quand on est obligé de les laisser branchées tout le temps, sinon elles ne tiennent que 5 minutes et s’éteignent à nouveau. Comme un vieil iPhone, je ne tiens plus la charge, je ne parviens pas à faire de réserves d’énergie.
Il faut dire qu’au fil du temps, j’ai appris une chose sur moi : mon énergie vient, en grande partie, de la sensorialité. Que mes sens soient satisfaits. Or l’hiver est la saison où ils le sont le moins. L’hiver n’est pas une saison très érotique : il fait froid, on est engoncé dans des vêtements épais (j’aime que mon corps soit libre de ses mouvements et que mes vêtements soient les plus minimalistes possibles), enfermé toute la journée dans des lieux malodorants (enfin, pas tout le monde, mais moi oui), cela manque de lumière et de soleil qui caresse la peau délicatement, cela manque de fleurs aussi, et de bons fruits et légumes juteux et parfumés (les fruits et légumes d’hiver ne sont pas très sexy, je trouve).
Alors, plan d’attaque pour survivre à l’hiver et satisfaire mes sens malgré tout :
– Le rituel du chocolat chaud au goûter, bien chocolaté et bien crémeux. Et, mais pas tous les jours, un petit lait de poule avant d’aller dormir.
– Les lumières : j’ai besoin de lumière, c’est pour cela qu’entre les deux changements d’heure je fais un usage immodéré des guirlandes lumineuses parsemées un peu partout dans la pièce à vivre, et qui s’allument automatiquement à 16h. Cette année, j’ai ajouté mon village d’hiver. Et le matin je fais une séance de luminothérapie.
– La chaleur : j’élève toute une colonie de plaids. Et un poêle.
– Les bougies parfumées, qui apportent à la fois lumière, chaleur (ou en tout cas impression de chaleur), et odeur agréable.
– Des fleurs fraîches, c’est un petit luxe mais elles me font un bien fou.
En revanche, j’ai arrêté de me tyranniser en me forçant à sortir alors que je n’en ai pas envie et que je peux l’éviter : je n’y prends aucun plaisir, cela ne me fait aucun bien, donc je respecte ça : j’ai envie d’hiberner et bien, j’hiberne.
J’ai arrêté aussi de me tyranniser en me forçant à « apprécier » l’hiver : je ne l’aime pas, je ne l’aimerai jamais, c’est comme ça, je ne changerai pas.
Et maintenant, j’attends le printemps.









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