Je n’ai pas encore lu le dernier roman de Paul Auster. C’est une lecture que, depuis sa sortie, je me réserve pour l’été, lorsque j’aurai du temps à lui consacrer. Cette lecture s’annonce particulière : un dernier roman, au sens strict.
Je n’aime pas les dernières fois. Et cette idée qu’ensuite, il n’y aura plus jamais aucun roman de Paul Auster, que désormais sa bibliographie est close, m’arrache le cœur.
Paul Auster n’a pas été seulement un écrivain essentiel dans mon parcours de lectrice : il l’a aussi été dans mon parcours d’autrice. Parce qu’en miroir des siennes, il m’a permis de mettre au jour certaines de mes obsessions : mises en abîme, synchronicités, écriture prédictive, chemins qui bifurquent, porosité du réel et de la fiction. Les personnages d’écrivains.
J’ai toujours su que parmi tous les écrivains que j’aime et admire, sa disparition serait une de celles qui me toucheraient le plus. C’est le cas.
Merci monsieur Paul Auster pour toutes ces heures que nous avons passées grâce à vous dans des histoires fascinantes empreintes de magie, de merveilleux, des histoires qui nourrissent et font réfléchir. Et bon voyage, dans le scriptorium ou ailleurs…









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