J’ai beau faire des efforts, notamment avec la décoration, pour trouver des avantages à toutes les saisons et les apprécier autant que je peux, celle que préfère mon cœur, c’est l’été. A l’approche du solstice, je ne me sens plus de joie à l’idée de tous ces bonheurs et plaisirs à venir, de toutes ces joies simples offertes par ma saison préférée, celle de mon ascendant Lion. L’été, je suis débordante d’énergie, de désir, d’allant : alors que les autres saisons me voient souvent rester chez moi dès que je le peux, la fin du printemps et l’été me font sortir de ma grotte, et je déborde d’activités à l’extérieur.
J’aime l’été, parce que c’est…
1. Le temps de l’otium et du farniente
Qui dit été dit… vacances d’été, et pour moi qui suis rétive aux horaires imposés, aux activités imposées, cette liberté me ravit. Cela a toujours été le cas : enfant, je n’aimais pas tellement l’école, ses horaires, et le fait de m’y ennuyer, parce qu’on ne nourrissait pas assez ma curiosité insatiable et ma soif d’apprendre. L’été, j’ai le temps d’assouvir toutes mes passions, sans avoir à en choisir l’une au détriment de l’autre parce que je dois les caser dans les interstices toujours trop petits de mon emploi du temps. Je peux à la fois dormir jusqu’à ce que mon corps se réveille naturellement, écrire, sortir prendre des photos ou me promener (voire les deux), aller au marché ou à un vide-grenier, lire des heures dans mon hamac ou ma chaise longue, et recommencer le lendemain. Et qui dit vacances dit aussi voyage, et ça, c’est merveilleux !
2. Le temps du soleil et de la chaleur
J’aime la chaleur, et je la supporte très bien : ce n’est qu’à partir de 35° au thermomètre que je commence à dire « il fait un petit peu chaud, là, quand même ». Le corollaire, c’est que je me plains du froid polaire dès qu’il fait moins de 10°… En fait, je suis une batterie solaire, je me recharge aux rayons d’Hélios, je suis bien alors que tout le reste de l’année je dois me shooter à la vitamine D et faire de la luminothérapie pour ne pas sombrer dans les abîmes de la dépression saisonnière.
3. Le temps de la plage et de la mer
C’est sur une plage que je me sens chez moi, allant et venant de ma fouta à l’eau (et c’est la seule occasion où je ne me plains pas du froid : il y a la mer, je plonge, même si les autres la trouvent « quand même trop froide »). L’eau aussi, me régénère, je suis Poissons et j’ai probablement été une sirène dans une autre vie. J’aime aussi la vie qui se déploie à la plage, regarder les gens, regarder la marée, les gens qui font du bateau ou du paddle. C’est le seul endroit où je lis très peu, parce que ma curiosité est toujours sollicitée par autre chose. Et j’aime voir mon corps se colorer, prendre cette teinte délicatement ambrée qui me fait me sentir vivante.
4. Le temps des tenues légères
Je déteste les vêtements couvrants, les manches longues, les collants et tous ces trucs qui entravent le corps. Moi, ce que j’aime, ce sont les longues robes en coton léger, qui dansent autour du corps sans l’entraver et qui laissent les épaules nues à la caresse du soleil. Et par-dessus tout, j’aime marcher pieds-nus, dès que l’occasion se présente (et ce d’autant plus que j’ai les pieds très fragiles et que je passe les saisons laides avec des pansements car à peu près toutes les chaussures fermées les écorchent).
5. Le temps de l’extérieur
L’été, on est beaucoup plus à l’extérieur, et c’est bon pour la santé et le moral. Mon balcon devient une véritable pièce en plus, où je passe énormément de temps pour boire mon café, lire dans ma chaise longue, m’occuper de mes plantations. L’été, je ne fais pas de décoration saisonnière (j’ai essayé l’an dernier, mais j’ai trouvé ça bof et superflu) : la décoration d’été, c’est l’extérieur. Et au-delà du balcon : les terrasses des cafés et des restaurants, les parcs pour pique-niquer.
6. Le temps des plats simples et savoureux
En automne et en hiver, je pourrais me nourrir exclusivement de patates et de fromage fondu tant rien ne m’inspire vraiment. Alors que l’été, un rien me nourrit et me ravit d’extase : un melon bien mûr, des fraises sucrées et juteuse, un abricot duveteux. Mordre dans une nectarine et sentir son jus couler sur le menton. Couper quelques feuilles de salades sur le balcon et improviser. Ajouter des aromatiques embaumantes. Et que dire des tomates, je crois ce que je préfère, surtout lorsque ce sont celles que j’ai cultivées, et que je les mange comme ça, sitôt cueillies, encore tièdes de la chaleur du jour ? D’un plateau d’huîtres que l’on a été chercher le matin chez l’ostréiculteur ? De quelques fruits de mer frais pêchés ? Et bien évidemment les glaces, le soir, lorsque la nuit commence à tomber…
7. Le temps de vivre, d’aimer, et d’écrire…
L’été, je me sens pleinement vivante alors que le reste du temps, je suis comme endormie, et ça, je le sais, c’est parce que l’été est la saison qui nourrit le mieux mes sens. Je trouve que les autres saisons manquent de sensualité, même le printemps qui pourtant me ravit sur bien des points. L’été, tout est sensuel, tous mes sens sont satisfaits, parfois en même temps. Il y a aussi cette langueur qui n’est pas une stase, une immobilité, mais juste un état de satisfaction comme un animal repus. Et je trouve l’été érotique, avec ses siestes crapuleuses et ses bains de minuit qui ressemblent à des rituels païens.
L’été est la saison où j’écris le plus. Pas seulement parce que j’ai plus de temps pour le faire : c’est avant tout une question de disponibilité émotionnelle. L’été, je palpite de vie, je me sens pleinement dans la vie, et c’est ce qui me permet d’écrire. Le moindre insecte que je regarde affectueusement butiner mes fleurs en remuant son petit derrière me donne envie d’écrire un texte.
Je suis une écrivaine du désir, et c’est l’été que je suis à mon plus haut potentiel, débordante de vie et d’amour…









Répondre à Mon Eté cosy, de Caroline Millet – Caroline Doudet Annuler la réponse.