Manolo Blahnik and the tale of the elves & the shoemaker, de Camilla Morton

Once upon a time, there was a lizard, a dog, and all manner of lively animal friends, who wore shoes… and not just any shoes, but magical shoes. These magnificent slippers were twisted from Cadbury chocolate candy foils and sweet, shinning bonbon wrappers… They had all been made for the colorful menagerie by a very special little boy with an eye to delight and a mind to create whimsy all around him. That little boy was named Manolo Blahník.

L’autre jour, une de mes piles de livres s’est malencontreusement écroulée. Un incident somme toute assez courant chez les gens comme moi qui n’ont plus de place dans leurs bibliothèque, et qui n’a fort heureusement fait aucune victime. Mais en remettant la pile en place, je suis tombée avec surprise sur ce magnifique livre, qui était d’ailleurs avec son frère, mais que je n’avais jamais lu.

Il y a des gens comme Manolo Blahník qui semblent avoir été mis sur terre pour réenchanter le monde, lui redonner de sa magie depuis longtemps disparue. Ses chaussures, n’importe quelle princesse de conte les porterait avec bonheurs tant elles semblent avoir été faites par les fées. Alors, quoi de plus logique que de lui consacrer un volume de cette si jolie collection, « A fashion fairy tale memoir » ?

Le principe est de raconter, en les mettant en parallèle, la vie d’un créateur de mode, et un véritable conte, le tout illustré par le créateur lui-même. Ici sont donc reliés, par la plume de Camilla Morton, le destin incroyable de Manolo, et le conte de Grimm Les Lutins et le cordonnier.

Pendant quelques heures (j’ai pris mon temps pour le savourer), je me suis plongée avec délices dans cet ouvrage qui, par sa beauté et sa poésie, chasse la morosité. Evidemment, c’est surtout un livre pour fashionistas, mais pas seulement : j’aime énormément la manière dont Camilla Morton a réussi a intégrer le très joli conte de Grimm pour lui donner un nouveau sens qui parlera à beaucoup. Et puis, soyons honnête : les dessins sont absolument sublimes, l’ouvrage lui-même une œuvre d’art, qui peuvent enchanter beaucoup de monde :

Bref, un très joli livre. Je regrette que cette collection ne soit d’ailleurs pas plus fournie : il ne me reste plus que le volume sur la déesse Diane Von Furstenberg et après, snifff…

Mais je conseille ce titre à tous ceux qui ont envie d’une touche de magie et de beauté pour réenchanter leur quotidien !

Manolo Blahník and the tale of the elves & the shoemaker (lien affilié)
Camilla MORTON et Manolo BLAHNÍK
Itbooks, Harper Collins Publishers, 2011 – A Fashion Fairy Tale memoir

Christian Lacroix and the tale of Sleeping Beauty, de Camilla Morton

Une réécriture de la Belle au bois dormant

Cynics said [haute couture] was an industry on the decline, but Lacroix and Beauty both knew it was far from extinct. It was the heart of the house, the heart of fashion, and the ultimate form of expression, culture, and creation.

Vous commencez à me connaître : je voue un véritable culte à tout ce qui a trait à la mode, ainsi qu’aux contes de fées. Alors, lorsqu’un ouvrage allie ces deux passions, (et encore plus lorsqu’il s’agit de mon conte préféré), je ne peux que crier « ouiiiiiiiiii ».

Lorsque je suis tombée sur ce petit livre chez Brentano’s, je m’en suis évidemment emparé immédiatement, quitte à ennuyer la pauvre vendeuse qui a été obligée d’aller le chercher dans la vitrine vu qu’il n’y avait pas d’autres exemplaires en stock, et qui m’a sans doute prise pour une hystérique.

Alors, cet ouvrage n’est pas, comme je le croyais, une édition illustrée par Christian Lacroix de La Belle au bois dormant. Non, c’est bien plus que ça : c’est une réécriture du conte, afin d’y intégrer le personnage de Lacroix et le thème de la mode.

Il était une fois un petit garçon très rêveur, aimant par dessus tout faire des dessins colorés dans lesquels apparaît une belle jeune fille qu’il ne connaît pas.

Loin de là, dans le pays des contes de fées, une jeune princesse s’ennuie : comme le jour de son baptême une méchante fée lui a jeté un sort, on la protège du monde extérieur ; en outre, elle est bien ennuyée car, comme la malédiction dit qu’elle va se piquer avec un métier à filer, la couture a été interdite et les vêtements portés par le peuple sont laids.

Sa seule distraction est de regarder grandir le petit garçon dans une boule à neige…

Eloge du merveilleux

Dire que ce petit livre m’a enchantée est un euphémisme et pourtant, je ne trouve pas mieux. Déjà, il faut savoir que Christian Lacroix est un couturier dont l’imaginaire m’a toujours fascinée, au point que je lui ai consacré une partie de mon mémoire de maîtrise : toutes ces couleurs, ces brocards, ce baroque, sa manière aussi de ne pas se limiter à la couture mais de s’intéresser aux costumes de théâtre, à l’illustration… vraiment, j’admire.

Alors, évidemment, j’ai adoré les illustrations de cet album, essentiellement faites de collages où on reconnaît bien l’empreinte du maître. Quant à l’histoire, elle est merveilleuse, à la fois biographie de Christian Lacroix, réécriture d’un conte que j’aime énormément, et déclaration d’amour à la mode et à la haute couture.

Ce n’est pas vraiment un conte pour enfant, pas seulement parce que c’est en anglais. Par contre, c’est un conte qui ravira les grandes petites filles rêveuses et coquettes comme moi…

A signaler que ce volume est le premier d’une série, « Fashion fairy tale memoir« , dont le second conte vient de sortir et est consacré à Manolo Blahnik. Vous vous doutez bien qu’il est d’ores et déjà dans ma liste pour le père Noël…

Christian Lacroix and the tales of Sleeping Beauty (lien affilié)
Camilla MORTON et Christian LACROIX
Harper Collins Publishers, 2011