J’ai mon nœud nord en Balance : cela implique que, dans ma vie, je suis à la recherche d’un certain équilibre, d’une voie du milieu. Mais cela implique aussi qu’ayant mon nœud sud dans le signe d’en face (ainsi que deux autres placements importants), le Bélier, mon fonctionnement par défaut est de foncer tête baissée dans les excès. Et des excès parfois opposés.
En fait c’est comme si, pour trouver le juste milieu, il fallait d’abord expérimenter les extrêmes. L’eau glacée, l’eau brûlante, pour parvenir à trouver de l’eau tiède.
En amour, j’ai longtemps sauté d’un extrême à l’autre : l’indépendance farouche (je n’ai besoin de personne je fais tout très bien toute seule) ponctuée de périodes désolantes de dépendance affective violente.
Pareil au niveau de la spiritualité : adolescente et jeune adulte, j’étais farouchement athée (en fait je sais aujourd’hui que je ne l’étais pas vraiment, c’est simplement que je rejetais la religion telle qu’on la conçoit souvent et une certaine conception du divin à laquelle en effet je ne crois pas, mais que je n’avais pas vu d’autre chemin), avant de m’ouvrir à la spiritualité et de me prendre de passion pour tout ce que propose le new-âge.
J’ai eu toute une période de ma vie où j’étais une caricature de féminité, quitte à sacrifier le confort sur des talons hauts, obsédée par les vêtements et le maquillage, puis une période « sans » où tout cela m’intéressait moins et où je me suis pas mal laissée aller (ce que je considère dans mon cas se laisser aller, avec le recul que j’ai aujourd’hui).
Au début du blog, vous vous en souvenez peut-être, j’étais une citadine intégriste, je ne rêvais que de vivre à Paris et j’avais des vapeurs dès que je devais aller à la campagne, et je refusais absolument de me promener dans la nature, cela m’angoissait ; tout soudain, je me suis mise à rêver d’une maison isolée dans la montagne, à me promener dans la forêt, et je ne suis plus allée à Paris.
Ce sont les exemples les plus frappants mais il y en a d’autres.
Et aujourd’hui, je me rends compte que sur de nombreux points, je suis en train de faire le mélange entre l’eau glacée et l’eau brûlante, afin d’obtenir l’eau tiède à l’exacte température que je désire. Que certaines choses reviennent petit à petit dans ma vie après les avoir rejetées pour expérimenter l’opposé, mais de manière plus raisonnée et en les conciliant avec des éléments de l’autre extrême du spectre. Que je fais le ménage pour ne conserver que ce qui me convient vraiment.
C’est fascinant, ce constat : j’ai longtemps cru que malheureusement pour moi j’étais une personnalité addictive, et que quoi que je fasse je tomberais toujours dans les excès. Et qu’il fallait donc que je me protège. Alors qu’en fait, c’est simplement ma manière d’expérimenter le monde et d’apprendre : aller voir dans les extrêmes pour trouver le juste milieu. L’équilibre.
Et de plus en plus je suis en accord avec ce que j’ai trouvé et choisi de garder. Mon propre cocktail de vie.