Pommes de terres auvergnates

On va quitter un peu l’Italie, mais toujours pas le registre des plats généreux : je vous propose aujourd’hui un plat de mon invention, vaguement inspiré de la tartiflette, mais avec des fromages d’Auvergne, d’où son nom, et des champignons. Un plat pas du tout diététique mais très terroir, et qui est des plus réconfortants !

Pour quatre personnes
Qu’est-ce qu’il nous faut ?

− 800g de pommes de terre à peu près calibrées
− 200g de tome fraîche de l’Aubrac
– 200g de saint-Nectaire
– 200g de lardons
− 300g de cèpes (ou autres champignons)

Comment on fait ?
− Laver et brosser les pommes de terre, les faire cuire dans l’eau bouillante environ 35min (moins si elles sont petites) ; lorsqu’elles sont cuites, vider l’eau, faire couler dessus de l’eau froide et les peler
− Faire revenir les champignons, et les lardons
– Couper les fromages en lamelles (ne pas retirer la croûte du saint-Nectaire !!!)
– Dans un plat à gratin, disposer la moitié des pommes de terres coupées en tranches avec la moitié des champignons et des lardons puis la moitié du fromage, et faire une deuxième couche avec l’autre moitié des ingrédients.

Pommes de terres auvergnates

− Mettre au four préchauffé à 200° environ 15-20min pour faire gratiner le fromage.

Pommes de terres auvergnates

Alors, on ne va pas se mentir : c’est un attentat diététique, et si vous voulez tuer votre nutritionniste montrez-lui cette image. Mais. Vraiment, c’est savoureux, réconfortant, je trouve que les champignons sont vraiment un plus, et l’association saint-Nectaire/tome fraîche une vraie réussite. Je referai lorsqu’on pourra à nouveau être dans la convivialité !

Chez Syl

Tartine montagnarde façon pain perdu

J’ai « inventé » l’autre soir, avec ce que j’avais à disposition, ce plat simple et rapide et bon, parfait pour le brunch ou le dimanche soir, que je referai lorsque le cours des choses aura retrouvé sa normalité, mais en ugradant certains ingrédients.

Pour deux personnes. Qu’est-ce qu’il nous faut ?

– Deux belles tranches de pain ou 4 d’ailleurs si elles sont plus petites. J’ai pris du pain à bruschetta parce que j’en avais sous la main qu’il fallait manger, mais je pense qu’un bon pain de campagne doit encore mieux faire l’affaire. Le pain peut être rassis mais ce n’est pas une obligation
– 500g de champignons (avec des cèpes ça doit être une tuerie)
− De la charcuterie : j’avais de la viande des grisons à terminer donc j’ai pris ça mais vous pouvez très bien mettre du jambon ou autre chose
– Du fromage de montagne : j’ai pris ma fameuse tome fraîche de l’Aubrac, mais là encore, c’est à votre convenance
− Du beurre
– 2 œufs
– Du lait
– De l’huile d’olive

Comment on fait ?

− Nettoyer, couper et faire revenir les champignons dans l’huile
– Battre les œufs avec le lait, et y faire tremper le pain
– Faire revenir le pain dans du beurre
− Couper le fromage en fines lamelles
− Dans un plat, installer les tranches de pain + sur chacune : les champignons, la viande des grison et le fromage

Tartine montagnarde façon pain perdu

– Mettre au four préchauffé à 180° une petite dizaine de minutes !

C’est vraiment très bon, je pense qu’une petite salade avec serait la bienvenue, mais je n’avais pas !

La truffade

L’autre soir il faisait froid, j’avais de la tome fraîche au frigo, donc je me suis dit que j’allais faire de la truffade.

Un mot sur la tome fraîche : c’est une galère a trouver, les fromagers n’en ont que rarement, mais on en trouve a priori à Carrefour et à Grand Frais. J’en ai toujours au congélateur, car elle ne sert pas seulement pour la truffade et l’aligot, mais on peut aussi la mettre sur une pizza ou pourquoi pas avec une raclette. Bref : un produit que j’ai découvert récemment, et dont je suis devenue adepte.

Quant à la truffade, il ne s’agit pas du tout d’un plat à base de truffes : son nom vient des appellations de la pomme de terre en occitan auvergnat, trufa ou trufla. Très simple, la truffade était le plat unique que l’on servait le jour de la batteuse dans le Cantal, parce qu’il tient bien au corps, réchauffe, et utilise des ingrédients qu’on trouvait facilement. Et puis, c’est convivial.

Pour quatre personnes à peu près. Qu’est-ce qu’il nous faut ?

− 1kg de pommes de terre
− 500g de tome fraîche de l’Aubrac
– du lard, de la graisse de canard, ou si vous n’avez pas, de l’huile neutre
– sel, poivre
– apparemment on peut mettre de l’ail sans que ce soit considéré comme un crime, moi je n’en mets pas car ça dénature le goût du fromage ; par contre mettre des lardons est passible d’un procès, vous serez prévenus
– en accompagnement : du jambon, de la saucisse, de la salade

Comment on fait ?

− Eplucher les pommes de terre, les couper en dés de 2cm environ (ou en lamelles)
– Dans une cocotte en fonte (à défaut, une poêle, mais enfin c’est plus traditionnel dans une cocotte en fonte) faire fondre la matière grasse et faire revenir les pommes de terre pendant une vingtaine de minutes en les remuant régulièrement. Saler et poivrer
− Couper la tome en tranches fines
– Sans cesser de remuer, introduire le fromage. Et c’est là que ça se corse même si le plat est auvergnat : votre feu ne doit pas être trop fort car le fromage ne doit pas seulement fondre, mais « filer » (normalement sur plus d’un mètre).

Truffade

– Pour servir, plusieurs solutions : soit vous posez la cocotte sur la table, soit vous mettez les portions de truffades dans des petites cocottes (c’est un peu moins rustique) ; en accompagnement : jambon sec, salade, saucisses ou ce que vous voulez !

Truffade

Comme je suis assez satisfaite de ma truffade, la prochaine fois (très vite) je me lance dans le un peu plus technique aligot !