La bienveillance est une arme absolue, de Didier van Cauwelaert : de la sollicitude

De fait, à une époque où tout se radicalise — la bêtise, la ruse, la haine, l’ego, le politiquement correct et même les discours humanitaires —, la bienveillance peut apparaître comme une valeur obsolète, ringarde, inadaptée. Je pense qu’elle est au contraire la seule réponse thérapeutique à la crise morale que traversent nos sociétés. Une réponse qui, à défaut de changer le monde du jour au lendemain, lui redonne des couleurs et compense les déceptions qu’il nous inflige, tout en renforçant ce système immunitaire assez paradoxal qui s’appelle l’empathie. D’où l’urgence de radicaliser la bienveillance. Je veux dire par là : pratiquer cet état d’esprit sans peur, sans honte, sans modération et sans nuances.

C’était un dimanche triste et pluvieux. Je m’étais forcée à sortir et à aller visiter un « musée » dans lequel il n’y avait au final rien à voir, et en rentrant chez moi à pieds, de mauvaise humeur, sous mon parapluie, je me suis arrêtée au Relay de la gare.

Et quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur cet essai dont j’ignorais totalement l’existence : un essai sur l’un des sujets que je travaille avec assiduité (la bienveillance, donc) par l’un de mes auteurs préférés, dont les livres suscitent toujours chez moi de fécondes réflexions, il n’en fallait pas plus pour me redonner le sourire (et pour avoir l’impression qu’on m’envoyait un signe d’encouragement).

Je suis rentrée chez moi, je me suis séchée (à cause de la pluie), me suis fait un chocolat chaud, et enroulée dans un plaid je me suis plongée dans cet ouvrage que j’ai lu d’une traite.

Il s’agit donc d’un plaidoyer pour la bienveillance, comme seule réponse adéquate aux misères de notre temps : l’amour sauvera le monde, j’en suis convaincue depuis toujours. Une bienveillance active, sans aucune dimension de condescendance qu’elle a parfois, mais qui consiste simplement à vouloir le bien de l’autre et agir en conséquence. Par l’exemple et de multiples récits personnels ou non, Didier van Cauwelaert nous invite donc à devenir des guerriers de la bienveillance.

J’ai ri, j’ai pleuré : c’est dingue comme cet auteur parvient en l’espace de quelques lignes à susciter des émotions variées, notamment la première moitié qui est assez autobiographique.

Il nous parle à nouveau de son père (ce que j’ai trouvé très intéressant comme synchronicité par rapport au récit que j’étais en train de lire et que j’ai abandonné pour une soirée le temps de dévorer celui-ci : cela m’a permis de comprendre certaines choses grâce à ce double éclairage), mais aussi, pour la première fois, de sa mère, qui est décédée très récemment.

Il nous parle également, comme c’est son sujet de prédilection, des animaux et des plantes (et là encore la synchronicité est fascinante car le même jour j’ai acheté L’arbre-monde de Richard Powers, dont je vous parlerai bientôt). Des sujets qu’il a déjà abordés ailleurs (et ses lecteurs fidèles reconnaîtront certaines anecdotes) mais qu’il prolonge souvent en nouveaux développements.

Un livre très réconfortant, d’abord parce qu’il est toujours réconfortant de lire un auteur qui a la même vision du monde que nous (ça donne un peu moins l’impression de venir d’une autre planète) mais aussi parce qu’un message aussi positif et optimiste, ça change !

La Bienveillance est une arme absolue
Didier van Cauwelaert
Editions de l’Observatoire, 2019

15 réponses à « La bienveillance est une arme absolue, de Didier van Cauwelaert : de la sollicitude »

  1. Avatar de des bulles et des mots

    Je ne connaissais pas cet essai et comme toi j’adore cet auteur. Je suis une adepte de la bienvaillance. Je vais donc vite me procurer cet ouvrage. Merci pour ce bel article et cette découverte.

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  2. Avatar de Miss Zen

    Allez hop tout de suite sur ma liste moi aussi je suis une droguée de la bienveillance depuis quelque temps…

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  3. Avatar de coupsdecoeurgeraldine

    Tu prêches une convaincue… J’aurais un paquet de monde à qui offrir ce livre !

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  4. Avatar de couleurverte123

    Bonjour, Je connaissais le nom de l’écrivain mais pas ce livre. Merci pour ce partage, lequel je prends bonne note. 🙂 Passez une excellente journée !

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  5. Avatar de Le pouvoir de l’amour… – Cultur'elle

    […] taux vibratoire prochainement, mais déjà, nous pouvons en conclure ceci : vibrez l’amour, envoyez de l’amour, dites des mots d’amour, y compris à vous-même […]

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  6. Avatar de On ne fait pas pousser une fleur plus vite en tirant sur sa tige… – Cultur'elle

    […] un peu plus de bienveillance ne ferait pas de mal. Moins juger les autres. Ce qui n’est pas facile : moi-même là je suis […]

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  7. Avatar de Le pouvoir de l’empathie – Cultur'elle

    […] moi, je vote pour l’empathie (et la bienveillance, qui à mon avis va avec), en tout cas, je fais de mon mieux ! Et vous […]

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  8. Avatar de Comment se faire des amis, de Dale Carnegie – Caroline Doudet

    […] aux autres et savoir les écouter, les encourager plutôt que les blâmer frontalement, être bienveillant envers leurs […]

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  9. Avatar de Faire de son mieux – Caroline Doudet

    […] des accords toltèques, et finalement celui que je préfère car il nous invite avant tout à la bienveillance envers nous-même : agir, avec la conscience que nous ne sommes pas parfaits, que nous faisons […]

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  10. Avatar de On ne fait pas pousser une fleur plus vite en tirant sur sa tige… – Caroline Doudet

    […] un peu plus de bienveillance ne ferait pas de mal. Moins juger les autres. Ce qui n’est pas facile : moi-même là je suis […]

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  11. Avatar de Le pouvoir de l’empathie – Caroline Doudet

    […] moi, je vote pour l’empathie (et la bienveillance, qui à mon avis va avec), en tout cas, je fais de mon mieux ! Et vous […]

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Portrait plan américain d'une femme châtain ; ses bras sont appuyés sur une table et sa maingauche est près de son visage ; une bibliothèque dans le fond

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