Que le puissant spectacle se poursuit et que tu peux y apporter tes vers

Comme beaucoup, j’ai découvert ce magnifique poème de Walt Whitman grâce au Cercle des poètes disparus, qu’il faudrait que je revoie, d’ailleurs, parce que je pense que c’est vraiment un film qui m’a construite, et ma vision « poétique » du monde, même si je soupçonne aussi qu’il soit un peu responsable du « mauvais chemin » que j’ai pris : et c’est d’ailleurs tout l’enjeu de ce poème.

Dans certaines traductions, il n’est pas question de vers, mais de note : nous avons chacun une note à jouer, et si nous voulons jouer une note qui n’est pas la notre, nous jouons faux et le spectacle du monde est désaccordé.

O moi ! O la vie ! Les questions sur ces sujets qui me hantent,
Les cortèges sans fin d’incroyants, les villes peuplées de sots,
Moi-même qui constamment me fais des reproches, (car qui est plus sot que moi et qui plus incroyant ?)
Les yeux qui vainement réclament la lumière, les buts méprisables, la lutte sans cesse recommencée,
Les pitoyables résultats de tout cela, les foules harassées et sordides que je vois autour de moi,
Les années vides et inutiles de la vie des autres, des autres à qui je suis indissolublement lié,
La question, O moi ! si triste et qui me hante – qu’y a-t-il de bon dans tout cela, O moi, O la vie ?

Réponse :
Que tu es ici – que la vie existe et l’identité,
Que le puissant spectacle se poursuit et que tu peux y apporter tes vers.

Walt Whitman, Feuilles d’herbe (traduit par Jacques Darras)

Et vous, quels vers ou quelle note voulez-vous apporter au monde ?

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Je suis Caroline !

Portrait plan américain d'une femme châtain ; ses bras sont appuyés sur une table et sa maingauche est près de son visage ; une bibliothèque dans le fond

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