C’est ça, un burn-out. C’est comme une vague, une grosse vague qu’on ne voit pas arriver. D’un coup, le niveau de l’eau s’élève, on se fait emporter et on se retrouve dans la machine à laver, submergé par un déluge d’émotions qu’on ne comprend pas. Sans aucune énergie. C’est peut-être ça, le pire : ce manque d’énergie. Et puis ce doute, ce doute si constant dans les moindres décisions à prendre. Que suis-je devenu ? Moi qui était capable de réfléchir vite, de trancher des sujets délicats, de me lever plein d’énergie… Que suis-je devenu ?
Je ne sais pas si j’aurais lu ce livre, qui est une sorte de suite de La Méthode Livementor, si, ayant pris le pack Noël de l’institut de formation, je ne l’avais pas reçu en bonus, et j’y vois un peu comme un signe parce que, réellement, il est arrivé au bon moment et m’a permis de me poser les bonnes questions.
Dans cet essai, Alexandre Dana se penche sur les obstacles qui peuvent se dresser devant l’entrepreneur, et notamment les obstacles émotionnels qui risquent de le conduire au burn-out, ou en tout cas l’empêchent de se sentir bien. Six chapitres, qui vont chacun envisager une peur, une blessure, par le biais d’histoires assez différentes pour permettre à chacun de mieux s’identifier, de l’analyse du coach, analyse qui ne propose d’ailleurs pas de recettes miracles car chacun est différent et invite surtout à l’introspection, et un témoignage.
Ces six blessures émotionnelles ne sont d’ailleurs pas propres à l’entrepreneur, et chacun pourra s’y reconnaître. Ce sont : la peur de l’échec, le syndrome de l’imposteur, la comparaison excessive, l‘anxiété récurrente, l’obsession du détail et le traumatisme de l’échec.
Je pensais cocher une ou deux cases ; à part la dernière (et encore), je les coche absolument toutes : tu m’étonnes que ça n’allait pas fort ces derniers temps, je courrais droit au burn-out et ce livre (et les virus qui m’ont mise à plat en décembre) est arrivé comme un avertissement qu’il fallait que je revoie certaines choses, et notamment que je cesse de penser à me reconversion du matin au soir et du soir au matin (oui, la nuit, aussi) et que je ne fasse plus que ça, que je devienne obsessionnelle au point de faire une crise d’angoisse dès que je devais faire quelque chose qui était sans lien avec le développement de mes activités (même un truc sympa).
J’y reviendrai prochainement parce qu’il y a beaucoup à dire sur le sujet, mais je crois que ce livre a réellement était salvateur, en mettant le doigt là où il le fallait et en m’obligeant à un véritable travail intérieur. Car encore une fois, il ne propose pas de solutions miracles : l’idée est vraiment de ce rendre compte dans quoi on est enfermé, et de trouver soi-même la sortie du labyrinthe : c’est comme un fil d’Ariane.
Comme je l’ai dit, il s’adresse en priorité aux entrepreneurs, qui ont des problématiques spécifiques, mais ces blessures sont assez universelles pour qu’il puisse finalement aider beaucoup de monde !
Entreprendre et (surtout) être heureux. (lien affilié)
Alexandre DANA
Eyrolles, 2022









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