Pinailleuse ascendant rebelle
Forte de mes dernières lectures sur les habitudes, Un rien peut tout changer et surtout Ma vie en mieux, j’ai décidé de faire un point sur mes habitudes, et notamment mes habitudes récentes, afin de voir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas (et ce n’est pas toujours grave), ce que je peux améliorer.
Grâce à Gretchen Rubin, je sais désormais que je suis une pinailleuse : tout passe par mon arbitrage personnel, je ne répond à ce qu’on attend de moi que si ça me paraît fondé, je refuse les règles arbitraires, et je soumet tout à mon propre jugement. En somme, si j’estime qu’une habitude vaut le coup et que je suis convaincue de ses bienfaits, je m’y tiens, sinon ce n’est pas la peine (et comme je suis ascendant rebelle, c’est même l’inverse qui se produit : plus on veut m’imposer quelque chose plus je fais le contraire).
Pour faire simple, le pinailleur résiste aux attentes d’autrui, mais répond à ses propres attentes.
La connaissance de cette disposition est essentielle, mais ne suffit pas : d’autres paramètres sont à prendre en compte, concernant notre rythme de vie et notre identité notamment : quelle personne je veux être.
Forte de cette analyse, je me suis donc penchée sur le lot de nouvelles habitudes qui s’étaient mises en place à la rentrée de septembre, dont je pensais qu’elles étaient ancrées et qui, pour certaines, ont souffert de l’arrivée de l’automne.
Habitudes : ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas
1. Sanctuariser le dimanche pour prendre soin de moi, pratiquer des activités qui me nourrissent et notamment mon rendez-vous avec l’artiste : j’admets que mon rendez-vous, même si je le fais toujours (parce qu’il s’agit d’un besoin essentiel) a tendance à naviguer dans la semaine. Pour le reste ça roule, parce que ça me plaît, et parce que la rebelle se réjouit de faire l’inverse de ce qu’on attend d’elle !
2. Le ménage tous les jours : cela fluctue aussi, mais dans les grandes lignes c’est ancré parce que cette habitude nourrit mon besoin de confort et de beauté. J’ai d’ailleurs complété avec un « reset » du soir, afin que tout soit prêt le lendemain matin, sachant que le matin est le moment de la journée le plus difficile pour moi.
3. Tout planifier : je crois que cette habitude est tellement profondément ancrée en moi que je n’y pense même plus, et j’ai compris qu’elle était liée à ma disposition de pinailleuse : j’ai noté un truc à faire, je le fais parce que je l’ai décidé.
4. Les pages du matin : je crois qu’il faut que je me fasse à l’idée que cette pratique ne fonctionne chez moi que par phases. En ce moment je n’en ressens pas le besoin, et je ne les fais donc pas, d’autant que cela prend un temps fou le matin. J’y reviendrai en cas de besoin. En revanche ma pratique d’écriture du soir est impérative.
5. Ne pas dormir dans la même pièce que mon téléphone : je n’ai pas continué mais honnêtement cela ne fait aucune différence, car je ne le regarde pas avant une heure après ‘être levée.
6. Sortir davantage : ça c’est l’habitude qui a le plus souffert de l’arrivée des saisons sombres, parce que je suis suffisamment tyrannisée au quotidien sans le faire moi-même. Lorsqu’il fait mauvais, je n’ai pas l’impulsion pour aller me promener, au marché, prendre un café : je ne le fais pas. Les beaux jours reviennent, je vais sortir à nouveau.
7. La musique le matin dans la voiture : là j’ai abandonné, je préfère écouter des podcasts, cela me nourrit davantage. Je crois aussi qu’il faut que j’interroge mon lien à la musique et pourquoi elle ne fait pas partie de mon quotidien.
8. Equilibrer mon temps de lecture : j’ai mis au point plusieurs stratégies pour parvenir à concilier mon besoin de lecture et mon besoin d’autres activités créatives et nourrissantes, et je suis satisfaite de cet équilibre, qui dépend des jours et des envies.
9. Faire le tri dans mes outils informatiques : je le fais désormais plus régulièrement, sinon je ne m’y retrouve pas.
10. Les deux nouvelles rubriques dans mon journaling du soir : là encore c’est fluctuant, cela dépend des jours, et je le fais de manière moins « rigide ». Mais je me tiens à cette idée quand je fais le bilan de la journée de me forcer à y voir du positif.
Cette habitude que je n’arrive pas à prendre
Reste une habitude qui me résiste : l’activité physique. Quelle que soit ma manière d’aborder la question, je ne parviens pas à la mettre durablement en place, et je comprends désormais pourquoi : c’est une injonction qui vient de l’extérieur, mais dont je ne ressens pas le besoin, moi : je déteste ça, et cela ne me fait pas me sentir mieux.
J’ai donc un peu de mal avec l’idée de consacrer du temps à quelque chose que je déteste alors que je n’en ai déjà pas assez pour les choses que j’aime. Et comme je refuse de me tyranniser…
La seule solution que je vois, c’est la marche. J’aime marcher : avec l’arrivée des beaux jours (si la pluie veut bien cesser à un moment), je vais de toute façon bouger davantage, et je vais essayer d’investir dans un tapis de marche pour pouvoir faire autre chose de plaisant en même temps. On verra bien.
Et vous, il y a une habitude que vous essayez de prendre mais qui vous résiste ?









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